Des résistants dans un quartier de Marseille, celui de Sainte-Anne
Parlons maintenant des résistants de notre quartier, morts pour la France et qui ont des plaques dans notre quartier de Sainte-Anne (8ème arrondissement) comme Louis SCOTTO et Constantin SITNICOFF.
Monsieur Louis SCOTTO DI RINALDI
Photo prise par nous-même, dans le quartier de Sainte-Anne, situé dans le huitième arrondissement de Marseille
M. Louis SCOTTO DI RINALDI (qui est son patronyme complet), est né le 01/08/1905 à Marseille et vivait à Sainte-Anne, chez sa compagne Mathilde PÉCOUT et son fils Charles PÉCOUT. Membre de la Résistance, il a été arrêté avec le frère de sa compagne Jean PÉCOUT (qui a été lui aussi déporté à Dachau par la suite) sur dénonciation et incarcéré au Fort Saint Nicolas, puis à la prison Saint-Roch à Toulon et transféré à Compiègne. Il a été ensuite déporté le 02/07/1944, au départ du camp d'internement de Compiègne vers le camp de Dachau. Ce convoi, composé de plus de 2 200 hommes, est resté tristement connu sous le nom de « Train de la mort » (le livre de Christian Bernadac, paru aux éditions France Empire sous ce titre, en offre un récit précis et documenté). En effet, il fut marqué par plusieurs arrêts qui, conjugués à la faim, la soif, la chaleur, firent de nombreux morts. Malgré deux tentatives des cheminots résistants pour stopper ce convoi, il arriva à destination le 05/07/1944 et les 1632 survivants furent immatriculés, M Scotto Di Rinaldi recevant pour sa part le n° 77 789.
Ces déportés furent ensuite, pour une part, transférés dans des commandos annexes du camp, ou encore, comme 223 d'entre eux, à Hersbrück, une des 95 annexes du camp de concentration de Flossenburg, où les détenus étaient employés au déblaiement de galeries souterraines aménagées pour l'installation d'une usine de moteurs d'avions. Hersbrück fut marqué par une mortalité de près de 74%.
Pour une raison que nous ignorons, M. Scotto Di Rinaldi fut rapatrié au camp central de Flossenburg et c'est là que son décès est enregistré à la date du 24/12/1944.
Voici en pièces jointes quelques documents le concernant :
Lettre du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre (654.83 Ko)
Lettre de la Préfecture de Lot-et-Garonne (408.46 Ko)
Décision portant sur l'attribution de titre (420.97 Ko)
Extrait du rapport de police (797.51 Ko)
Monsieur Constantin SITNIKOFF
Photo prise par nous-même, dans le quartier de Sainte-Anne, situé dans le huitième arrondissement de Marseille
Constantin SITNIKOFF, né le 20 mai 1896 en Russie, s’est réfugié en France, en 1917 (révolution). Son père est né à Zadons (près de Moscou) et était docker et sa mère est né près de Saint-Pétersbourg. Il était domicilié au 524 Chemin de Mazargues avec sa mère et ses 3 sœurs.
Le 24 août 1944, il faisait alors partie d’un groupe de F.F.I., et un détachement de « goumiers » marocains et de chasseurs d’Afrique, cherchait le chemin pour rejoindre le bord de la mer, afin de prendre les blockhaus.
S’est ainsi qu’il s’est courageusement proposé de les accompagner, mais devant la clinique de Bonneveine, il est tué, mitraillé par les Allemands.
Il recevra 18 balles et sera coupé en deux et enterré sur place.
Six mois après, son corps sera transféré au Carré des Morts pour la France à Saint-Loup, puis au cimetière militaire de Luynes « Mort pour la France ».
Voici en pièces jointes des documents officiels le concernant :
Documents officiels (1.55 Mo)
Pour que cette évocation des Résistants de Sainte-Anne soit plus complète, il faut également citer d’autres noms : Toni BERTOLINI qui était à 22 ans Timonier de la frégate de guerres Escarmouche, lors du Débarquement le 6 juin 1944, sur les Plages normandes, spécialement pour lui s’agissait de celle d’UTA BEACH. Il faisait partie des A.I.L Ste-Anne, et il animait il y a peu encore l’activité des échecs, de Georges GROSSI décédé en 1993, qui faisait partie du Groupe de Signes, et qui avait d’ailleurs écrit un poème dédié à ses camarades fusillés, lu à une Commémoration au Monument aux Morts de Ste-Anne. Son épouse Simone était au CIQ, elle est également décédée, il y a quelques années.
Voici une courte biographie sur Georges GROSSI :
Georges GROSSI alias Paul HARCOURT, Paul REBBIA, Paul PETIT, Paul WENS, Petit PAUL
Médaille militaire
Médaille de la Résistance
Croix de guerre avec étoile et palme
Croix du Combattant Médaille des Engagés Volontaires
Né le 1er janvier 1924 à Marseille, dans une famille devenue protestante, un frère Roger pasteur dans les Cévennes. Il fait ses études au lycée Saint Charles puis travaille comme secrétaire comptable, tout en faisant partie d'un groupe s'opposant aux Allemands dès la première heure. Dès 1941, il entre Résistance à Combat dans la région R.2. Citation pour la Croix de guerre du 23 octobre 1947 : « Contacté par l'A.S., il effectue des sabotages et contribue à paralyser pendant trois mois les manœuvres allemandes dans la région de Salon, Lambesc, Lamanon par les téléphones aériens et souterraines. Instructeur au maquis de Haute-Loire pour la destruction des groupes de sabotage. Au maquis de Vauvenargues, il réussit à se replier après une forte attaque allemande en sauvant son armement et celui de ses camarades. Agent de liaison du N.A.P. à Marseille., il s'est conduit de façon exemplaire à la Libération pendant les combats insurrectionnels ».
Pour aller plus loin : Même si l’on dépasse le seuil chronologique de l’année 1940 en développant, nous aimerions vous en dire un peu plus sur ce personnage.
En effet, il a été incorporé dans l'Armée Secrète en octobre 1941 (1 régime, 2eme bataillon, 1" compagnie), en juillet 1942, il est nommé chef de Sizaine, et en octobre 1942, chef de trentaine. En juin 1943, on le retrouve dans les groupes francs d'Aix jusqu'en septembre, avec Max JUVENAL. En janvier 1944, jusqu'à la Libération, il entre dans le N.A.P. (Noyautage des Administrations Publiques) sous les ordres du Ct Richemont (GENATAS), puis de Bernard (Jules MOULET), comme agent de liaison départemental et sous les ordres de Gil (M. TOURETTE), chef du Service de Renseignement Départemental des M.U.R..
A la Libération, on le retrouve dans le groupe de J.L. QUINTIN, alias Jackson, CFL, avec lequel il participe aux combats de la Libération.
En 1945, il exerce le métier de journaliste, écrit des poèmes ("finis coronat opus" à ses amis assassinés à SIGNES), des nouvelles, des critiques d'art ...
En 1951, il entre à la Mairie de Marseille, passe le concours d'inspecteur.
En 1953, il se marie avec Simone LEVESQUE, ils ont deux enfants, Martine, maître de conférences à la faculté des sciences et Daniel expert-comptable.
Il décède le 12 mai 1993.
Texte qui a été transcrit par Jean Paul CHINY avec le témoignage de son épouse Simone GROSSI et les nombreux documents, qu'elle lui a remis.
Vous pouvez retrouver une partie de ces documents en cliquant ci-dessous :
Documents de Georges GROSSI (3.85 Mo)
Malheureusement, on ne peut pas en dire davantage sur Toni BERTOLINI car nous n'avons pas trouvé plus d'informations à son sujet.
Dernièrement, nous avons pu également interviewer Monsieur Jacques PILLÉ ainsi que Madame Gabrielle GONDOLO, derniers résistants survivants de notre quartier. Voici leur biographie :
Jacques PILLÉ
Résistant à Marseille et Déporté
à Neue Bremm et Buckenwald, à l’âge de 17 ans.
Jacques PILLÉ, né le 24 Mars 1926 à Nice, a reçu le 17 Avril 2015, des mains du Préfet des Bouches du Rhône, les insignes de Chevalier de la Légion d’Honneur, au titre des Décorés au Péril de leur vie, en présence de ses enfants, petits-enfants et de nombreuses personnalités du Monde Combattant des Bouches du Rhône.
En 1940, la famille de Jacques s’installe à Marseille, dans le quartier populaire de la gare Saint-Charles. Inscrit au Lycée Thiers, il devient l’ami de Pierre MOUREN (vous pouvez retrouver sa biographie en cliquant directement sur l'onglet suivant : « Des exemples de résistants dont des Marseillais » ).
La défaite de 1940 affecte profondément le jeune Jacques et ses copains, qui n’apprécient guère le régime de Vichy.
A l’aide de graffitis ou d’affichettes, ils expriment leur refus.
Le 11 Novembre 42, les Allemands arrivent à Marseille, Jacques PILLÉ rejoint alors son ami Pierre MOUREN dans le réseau de l’Abbé BLANC, résistant qui dirige un réseau dont le siège était, au 10 Cours Julien à Marseille.
Les deux jeunes gens sont affectés au service de renseignements.
Le 27 Août 1943, une réunion est organisée au domicile de l’Abbé BLANC. C’est là que lors de sa mission de surveillance de l’immeuble, Jacques fut arrêté en compagnie de ses valeureux collègues, dont il n’oubliera jamais les noms, Pierre MOUREN et Robert RAZZOLI, aujourd’hui disparus mais dont les noms ont été donnés à deux rues de Marseille.
Les jeunes gens furent conduits au sinistre 425, Rue Paradis qui était le siège de la Gestapo, pour des interrogatoires, par le Nazi DUNKER alias DELAGE.
Au bout de 15 jours, Jacques PILLÉ fut interné à la Prison de la Rue Saint Pierre, puis transféré à Compiègne, le 20 Novembre 1943, puis ensuite déporté au Camp disciplinaire de Neue Bremm, près de Sarrebruck, et enfin déporté au Camp de Buckenwald, le 9 Janvier 1944.
Jacques PILLÉ fut libéré par les troupes américaines le 11 Avril 1945. Il rejoint alors l’hôtel LUTECIA, à Paris, le 7 mai, pour être réintégré dans sa vie d’homme et de citoyen.
Il reprit ses études et exerça son métier au sein de l’Education National.
Depuis sa Libération et jusqu’à aujourd’hui Jacques PILLÉ, milite dans diverses Associations Mémorielles de la Résistance et de la Déportation.
De 2009 à 2012, il fût Président de l’Association Provençale des Médaillés de la Résistance Française, ayant lui-même reçu de la Chancellerie de l’Ordre de la Libération, en 1947, la Médaille de la Résistance Française, et a donné de multiples conférences dans les établissements scolaires, portant ainsi auprès de la jeunesse, le témoignage vivant d’une période lugubre afin que nul n’oublie.
Vous pouvez retrouver ci-dessous l'audition de Jacques PILLÉ ainsi qu'une biographie plus approfondie et signée de sa main, qu'il nous a fait parvenir grâce au Président du CIQ de Sainte-Anne, Monsieur GUILHEM :
Audition de Jacques PILLE (2.05 Mo)
Biographie de Monsieur Jacques PILLE, Résistant de Marseille et Déporté 1 (3.76 Mo)
Voici des photos que nous avons prises chez lui :
En ANNEXE n°7, vous avez la possibilité de visionner l’interview que nous avons réalisée de Jacques PILLE, résistant et déporté.
Gabrielle GONDOLO, une femme dans la Résistance
Décorée de la médaille de la Ville de la Tour d'Aigues
Au début des années 40, alors que la France vit sous le joug nazi, Gabrielle Gondolo embrasse, par le truchement de son père résistant, le combat de poignées de femmes et d'hommes. Récit de cette veuve et belle-fille d'agents.
"Je suis d'une famille très patriote. Mon grand-père, que je n'ai pas connu, a fait 14-18, où il a été gazé, puis a été porté disparu durant la guerre du Maroc. Pendant la Seconde Guerre, mon père - Marcel Nalin - était dans la Résistance. Mais je n'ai jamais rien su de ce qu'il faisait exactement, ni qui était son chef à Marseille. Il passait ses nuits dehors, sur les voies ferrées. Ça l’a d'ailleurs rendu malade ; il en est mort après la Libération, à l'âge de 47 ans. Nous habitions au boulevard du Chemin de fer, près des voies : combien de fois nous avons ramassé des lettres jetées du train par des jeunes, avec parfois seulement un nom et une ville, Nous essayons de les transmettre à leur famille.
En 1943, j'avais alors 16 ans, j'ai commencé à aider comme je pouvais. Mon père travaillait dans les tramways. Je me souviens de la destruction du quartier du Panier en 43, on en était malades mais on était gardés, on ne pouvait pas bouger. Je ne communiquais qu’avec mon père, qui me disait ce qu'il fallait faire. Il était très secret, c'était Indispensable : j'aurais pu être prise, j'aurais pu parler. Des jeunes venaient à la maison le soir, mais en général il n'en venait qu'un, et le lendemain je les accompagnais au jardin zoologique à Longchamp. Nous passions pour des amoureux pour ne pas éveiller les soupçons. Ils prenaient le car de 17h à la Porte d'Aix, qui faisait toute la vallée d'Aigues, et s'arrêtait dans le Luberon pour rejoindre le maquis. J'avais 5 ans de différence avec la fille du car, qui était la patronne des voitures Sumian. Il y avait à la Tour d'Aigues un groupe, dont mon "oncle", Raoul Hebert, le second mari de ma grand-mère. Lorsque ceux de Signes ont été arrêtés en 44, un soir, il m'a dit : "Je vous emmène là-bas toutes les deux", ma mère et moi. Mon père nous a rassurées, "Ne vous en faites pas pour moi, mais je ne viendrai pas souvent vous voir". Une fois sur place, j'ai continué sans rien dire mes activités avec les filles du pays, je faisais ce que mon oncle me demandait. Ma grand-mère cuisinait pour les maquisards dans la colline, et je faisais passer pour soutenir la Résistance. Mon chef dans les FTP (Francs-tireurs et partisans) était le maître d'école du village. On fabriquait des laissez-passer avec des documents trouvés à la mairie. Un jour, j'étais descendue à Marseille, pour savoir ce que devenait mon père, et porter des documents, passer des informations. J'ai une photo de lui avec moi sur la Canebière. Il me serre le bras si fort, ... peut-être de peur que l'on soit pris.
Un jour, au même endroit, un officier allemand m'a mis la main sur l'épaule. J'ai aperçu des bottes, j'ai cru que j'étais cuite. C'était pour me rendre un gant que j'avais perdu. Je suis rentrée affolée dans le bar « Le petit duc » dont je connaissais le patron, un ami de mon père. Il y avait plein d'Allemands à sa terrasse. Une autre fois, à l'été 44 je crois, nous étions allés avec Henry, mon futur mari - agent EDF comme son père - à un bal clandestin au-delà de Saint-Barnabé, vers les Olives, dans un grand jardin. La Gestapo l'a su et est arrivée. Henry m'a aidée à m'enfuir en grimpant un mur mais, lui, je n'ai pas réussi à le tirer. Quelqu'un l'a aidé : c'était un type de la Gestapo, mais aussi un voisin du boulevard Oddo qui l'avait reconnu. Il nous a dit : "filez vite". Bien plus tard, mon mari l'a vu étendu sur le boulevard Redon ; les gens s'étaient vengés. Mi-44, un avion « Forteresse » a été abattu près de Pertuis. Les survivants ont été cachés dans une ferme, dont un des parachutistes par Gilbert Gay, qui venait de Pertuis et nous a ensuite rejoint. Les Allemands sont venus, ont fouillé les maisons, détruit le bar Dante et le bar de la Poste. Juste le jour où mon père était arrivé de Marseille… Mais il n’a rien dit et il a seulement été mis dans la cour de la mairie.
Les officiers allemands sont venus chez nous et pendant que mon oncle enterrait la mitraillette dans le jardin, je leur tenais le crachoir à propos de ma jeunesse. Je n'ai jamais été inquiétée, ou dénoncée : qui allait se préoccuper d'une fille comme moi. Mais je me souviens tout particulièrement du 15 août 1944. Ce jour-là, j'avais été à la messe avec une robe bleu ciel, une robe devenue sacrée ! On ne savait pas que le débarquement avait eu lieu en Provence. On entendait des bombardements, on se disait que c'était le pont Mirabeau qui était visé. Mon oncle est venu me voir pour me dire que le maître d'école me cherchait. Un camion de farine avait été pris aux Allemands, il fallait aller en récupérer un maximum, à peut-être dix kilomètres. Pendant que quelqu'un montait la garde avec sa mitraillette, pour voir si les Allemands ne revenaient pas, nous avons rempli la camionnette. On n'a pas pu tout prendre mais il n'y avait plus de place pour nous. Arrivée au village j'ai voulu aller me changer. Mais on m'a dit d'aller de suite à l'école. Là, j'en ai encore des frissons, la cour était noire de monde, tout le monde venait se mettre dans les rangs. Il en venait de Marseille, d'Aix, de toute la région.
On a rencontré à ce moment René Gouty, un chanteur qui entrera à l'EDF après-guerre et qu'on reverra ensuite parfois à Marseille. Nous avons donné l'ordre aux boulangers de fabriquer du pain avec la farine que nous avions ramenée. L'un d'entre eux, "La Fourmi" faisait déjà cela avant. Il ne vendait pas, il fabriquait du pain pour les maquisards. J'avais une pièce où on mettait tout, une sorte de grenier. Il y avait du bacon, des pommes de terre, de la nourriture provenant des parachutages. Un paysan nous a apporté beaucoup de melons. Les FFI ont également monté leur propre cantine. C'est ce soir-là, que j’ai été baptisée de mon nom de résistance, "France". On nous a reproché de n'avoir pas parlé après la Libération. Mais c'était fini, et on ne sait pourquoi, on s'est tus, contrairement à certains résistants « de la dernière heure », que l'on appelait les RMS, les Résistants du Mois de Septembre. Mon père ne nous a rien dit non plus. Je ne me suis intéressée à mon histoire que quand on m'a fait aller à la Tour d'Aigues pour les 60 ans de la Libération. C'est grâce à Lucie Aubrac que j’ai donné mes archives à la commune, un drapeau, et des documents, des photos. Pendant quelques années j’étais porte-drapeau ; j'ai été décorée de la Médaille de la Ville de la Tour d'Aigues et de la Fédération nationale du travail. Je suis également membre d'honneur du Comité d'entente régionale des anciens combattants de l'Électricité de France et de Gaz de France depuis 2010. Et puis j'ai des cartes d'amie de la Fédération nationale des déportés et internés, résistants et patriotes (FNDIRP), des anciens combattants de la Pointe-Rouge… Mon mari, entré dans la Résistance un peu après moi, a eu un diplôme décerné par le Comité militaire national des Francs-Tireurs Partisans Français (FTPF). Mon petit-fils s'intéresse à cette histoire, mais je trouve que la jeunesse l'oublie un peu. On parle assez peu de la Résistance française, à part quelques-uns. »
PS : Gabrielle Gondolo exprime une pensée particulière au Dr Schléma Medvedowsky, médecin des maquisards entré dès 1940 dans la Résistance. Il a été arrêté par la milice française le 16 juin 1944 à la Tour d'Aigues, torturé, puis exécuté le lendemain. Son corps ne sera retrouvé que bien plus tard.
Voici quelques photos que Madame GONDOLO nous a autorisées à prendre :
Gabrielle GONDOLO se trouve au centre de la photo
En ANNEXE n°7, vous avez la possibilité de visionner l’interview que nous avons réalisée de Gabrielle GONDOLO, résistante.
Vous pouvez retrouver également l'histoire de notre quartier Sainte-Anne, situé dans le huitième arrondissement de Marseille, dans l'ANNEXE n°5. Des années 1900 jusqu'aux années 1940 et même au-delà, beaucoup d'immigrés italiens, arméniens etc... vivaient dans notre quartier. On sait par ailleurs que ces gens-là, défendaient notre patrie comme si c'était la leur car c'était la France qui les avait accueillis durant l'exode. On suppose donc que ces immigrés se sont rapprochés des réseaux de résistance et qu'ils étaient bien plus nombreux que ce que l'on croit.