Les Combats de ceux qui veulent « résister »

Après la défaite de 1940, un grand nombre de personnes, bien que ce soit une minorité par rapport à la France, se sont livraient à des actes de résistance civile en distribuant des tracts, en faisant des graffitis, en apportant de l’aide aux alliés en dissimulant des pilotes par exemple, ou des armes etc. Le 11 novembre 1940, des lycéens et des étudiants vont manifester sur les Champs-Elysées malgré l’interdiction allemande. Ainsi, ces résistants et bien d’autres vont contester l’occupation étrangère ainsi que le régime de Vichy, considéré comme l’allié des nazis.

On distingue ainsi deux types de Résistance : la Résistance Extérieure et la Résistance Intérieure. Commençons par vous expliquer ce qu’est la Résistance Extérieure. La Résistance Extérieure naît de l’appel du 18 juin 1940, lancé par le Général De Gaulle, depuis la BBC. Ce Général de Brigade, inconnu de la plupart des Français, leur lance un appel à la lutte à la résistance. Il a été très peu entendu en direct. En effet, il n'y avait à cette époque, en France, que 5 millions de postes déclarés. De plus, pour écouter Radio Londres, il fallait que le poste soit équipé pour capter les ondes courtes, et un tel aménagement ne pouvait être réalisé que dans la clandestinité. Sinon, on risquait la dénonciation auprès de la Police de Vichy. Cependant, cet appel a été rediffusé quelques jours plus tard et relayé par écrit. Cet appel est extraordinairement optimiste. C'est un appel au combat qui vise à regrouper les forces éparses et ranimer les énergies. De Gaulle est le symbole de l'espérance et incarne pour les étrangers, la figure d'une France indomptable dont il est le chef. Peu de personnes vont répondre à cet appel, mais ceux qui vont y répondre vont alors rejoindre les FFL, c’est-à-dire les Forces Françaises Libres qui combattent aux côtés des alliés. La France Libre envoie ainsi agents, armes, argent et utilise la BBC pour des messages codés afin d’aider l’organisation de la Résistance Intérieure. Cette dernière s’est organisée rapidement. En effet, des réseaux sont apparus, notamment « Libération » en août 1940 mais encore « Combat » en décembre. Tous ces résistants avaient des objectifs militaires bien particuliers et précis comme des sabotages, des renseignements, des attentats contre des officiers allemands, entraînant généralement des exécutions d’otages en retour. Ils avaient également pour objectifs de sensibiliser la population à travers des journaux, des tracts clandestins…

Par ailleurs, Le Petit Provençal, dans son numéro du 19 juin 1940, publie, en première page l'appel historique du Général De Gaulle. On ignore si c'est par hasard, ou volontairement que la censure a laissé passer l'article.

(Source : http://pcf-1939-1941.blogspot.com/2013/08/appel-du-18-juin-1940-du-general-de.html)

Mais il y a eu d'autres appels à la Résistance, tels que :

Charles TILLON, communiste, entré dans la clandestinité pour échapper à la dissolution du parti communiste, éviter la prison et la condamnation, lance le 17 juin 1940, à Bordeaux, un appel sans ambiguïté à la lutte pour l'indépendance nationale.

Edmond MICHELET, adhérent dans sa jeunesse à l'Action Française, puis engagé dans les démocrates-chrétiens, dès le 17 juin 1940, lance un appel qu'il fait ronéoter et distribuer sous forme de tracts.

Le Général COCHET, commandant les forces aériennes de la 5ème Armée, rassemble ses hommes qu'ils l'ont suivi depuis EPINAL jusqu'au Monts du Velay, deux heures après avoir entendu le Maréchal Pétain demander l'armistice, le 17 juin 1940. Le commandant donne alors à ses hommes, ses premières consignes de Résistance : poursuivre la lutte contre l'ennemi, apprendre à dissimuler. Le 6 septembre, il réitère son appel qui s'articule sur les trois verbes : veiller, résister, s'unir ; il le diffuse largement.

Il y eut bien d'autres appels comme celui d'Henri Frenay, Emmanuel d'Astier de la Vigerie...

Aux fils des années, les effectifs de ces réseaux ont augmenté.

Voir "ANNEXE n°2 " pour aller plus loin