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Chronologie

Alors qu'elle paraissait inéluctable depuis l'accession de Hitler au pouvoir, la guerre qui éclate en septembre 1939 semble prendre de court la France qui, après huit mois de « drôle de guerre », est vaincue en quelques semaines. 

 

Vers la guerre

 

14 JANVIER 1930 : Le Parlement français approuve le financement d'une ligne fortifiée le long de la frontière allemande.  Invulnérable aux bombardements, munie de canons capables de projeter quatre tonnes d'obus par minute, la ligne Maginot - nommée d'après le ministre de la Guerre André Maginot - sera opérationnelle en 1936.

30 JANVIER 1933 : Hitler est nommé chancelier et accélère le réarmement de l'Allemagne en contradiction avec les traités de paix. 

14 OCTOBRE 1933 : Alors que se tient depuis plus d’un an une conférence pour le désarmement à Genève, l’Allemagne quitte la table des négociations et annonce son le départ de la Société des Nations. 

25 JUILLET 1934 : A Vienne, le chancelier fédéral d'Autriche, Engelbert Dollfuss, est assassiné lors de l'attaque de sa chancellerie par des SS autrichiens.  Ce fervent patriote avait dissous, en mai juin 1933, le parti communiste et le Parti nazi.  Kurt Schuschnigg qui lui succède sera contraint, en 1936, de se rapprocher de Berlin. 

19 AOÛT 1934 : 89,9% des Allemands se prononcent en faveur de la fusion de la fonction de président du Reich avec celle de chancelier : les pouvoirs du président Hindenburg, mort le 2 août, sont transférés au « Führer et chancelier du Reich ». 

28 NOVEMBRE 1934 : Churchill prononce un discours à la Chambre des communes où il dénonce le réarmement de l'Allemagne et rappelle que « cette grande puissance (…), il y a quelques années seulement, (...) a combattu presque le monde entier, et l'a presque conquis ».  A cette date, les Allemands travaillent à la reconstitution d'une armée régulière de 300 000 hommes et possèdent quelques centaines d'avions de guerre. 

1 MARS 1935 : Après un plébiscite favorable, la Sarre, région allemande située au nord de la Lorraine et jusque-là administrée par la Société des Nations, est incorporée au Reich. 

16 MARS 1935 : L'Allemagne rétablit un service militaire obligatoire d'un an et porte l'armée du Reich à 36 divisions. 

18 JUIN 1935 : Sans prévenir leurs alliés, les Britanniques signent un traité naval avec les Allemands, autorisant le 3ème Reich à créer une flotte de guerre. 

7 MARS 1936 : L'armée allemande s'installe en Rhénanie, région qui borde la frontière franco-allemande et qui avait été démilitarisée à l'issue de la Première Guerre mondiale. 

4 SEPTEMBRE 1936 : Hermann Göring, ministre de l'Aviation du Reich, lit devant les membres du gouvernement allemand un mémorandum écrit par Hitler au cours de l'été qui fixe l'objectif suivant : l'armée et l'économie allemandes doivent être prêtes à la guerre d'ici quatre ans.  Nommé plénipotentiaire de ce « plan de quatre ans », Göring a la tâche de superviser la mise en place d'une économie de guerre qui se résume en ces quelques mots : « Tout pour la Wehrmacht. »

14 OCTOBRE 1936 : Après avoir dénoncé, en mars, le pacte de défense collectif signé avec la France le 7 septembre 1920, la Belgique proclame sa neutralité. 

12 MARS 1938 : Anschluss.  Les troupes allemandes franchissent la frontière autrichienne à l'aube : elles ne rencontrent aucune résistance.  L'Autriche est annexée.  Le 14, Hitler est à Vienne et prononce un discours : « Personne ne pourra jamais diviser à nouveau le Reich allemand tel qu'il existe aujourd’hui. »

21 MAI 1938 : Le gouvernement de Prague, allié de la France, procède à une mobilisation partielle afin de dissuader les Allemands des Sudètes, population implantée dans les régions frontalières de Tchécoslovaquie, de proclamer leur autonomie.  Hitler menace d’envoyer son armée les assister. 

14 SEPTEMBRE 1938 : Le dialogue est rompu entre les Allemands des Sudètes et les Tchèques.  Hitler exige le rattachement des Sudètes au Reich. 

29-30 SEPTEMBRE 1938 : À Munich, une conférence internationale réunit Hitler, Edouard Daladier, président du Conseil français, Neville Chamberlain, Premier ministre britannique, et Mussolini, présent en qualité d'intermédiaire, afin de trouver une solution à la crise des Sudètes.  Sans l'accord de la Tchécoslovaquie, les directeurs français et britannique donnent finalement leur aval au rattachement des Sudètes au 3ème Reich. A son retour en France, Daladier est acclamé pour avoir « sauvé la paix ».

6 DÉCEMBRE 1938 : Un accord de bonne entente est signé entre la France et l'Allemagne, garantissant le respect de leurs frontières mutuelles.

15 MARS 1939 : L’armée allemande annexe la Bohême Moravie et occupe Prague. 

23 AOÛT 1939 : Les Allemands et les Soviétiques signent un pacte de non-agression.

26 AOÛT 1939 : Le gouvernement Daladier interdit le quotidien communiste L'Humanité, coupable d'avoir affiché le ouvertement son soutien au pacte germano-soviétique.

 

L'attente

 

1ER SEPTEMBRE 1939 : Sans s'embarrasser d'une déclaration de guerre, les troupes allemandes envahissent la Pologne.

2 SEPTEMBRE 1939 : Le gouvernement français décrète la mobilisation générale et instaure l'état de siège, tandis que les députés votent les crédits militaires. 

3 SEPTEMBRE 1939 : La France et la Grande-Bretagne tiennent leurs engagements à l'égard de leur allié polonais et déclarent la guerre à l'Allemagne.  Près de 4,5 millions de Français sont mobilisés.  Selon son interprète, Hitler reste « comme pétrifié » : persuadé que les Alliés ne broncheraient pas, le Führer n'a examiné aucun plan de déploiement offensif à l'ouest.

7 SEPTEMBRE 1939 : Des troupes françaises passent la frontière allemande en direction de la Sarre pour de timides opérations offensives qui, face à la faible résistance opposée par les Allemands, s'apparentent davantage à des manœuvres de reconnaissance armée.

17 SEPTEMBRE 1939 : La Russie envahit la Pologne orientale.

19 SEPTEMBRE 1939 : Quatre divisions britanniques débarquent en France.  Le corps expéditionnaire commandé par seigneur lord Gort comptera dix divisions et près de 236 000 hommes en mai 1940.

21 SEPTEMBRE 1939 : Inquiété par les victoires allemandes et russes à l'est, le généralissime Maurice Gamelin rappelle ses troupes envoyées dans la Sarre.  Le 17 octobre, les dernières forces françaises ont regagné la ligne Maginot.

26 SEPTEMBRE 1939 : Un décret-loi proclame la dissolution du Parti communiste français.  L'Internationale communiste, organisation siégeant à Moscou et contrôlant les partis communistes du monde entier, avait en effet établi une nouvelle doctrine consistant à renvoyer dos à dos les Français et les Allemands : les belligérants étaient engagés dans « une guerre impérialiste » qui ne regardait pas les communistes, l'URSS est la « seule patrie » du prolétariat international.  Le lendemain, les députés inféodés à Moscou fondent un nouveau groupe parlementaire nommé « Groupe ouvrier et paysan français ». Ils n'auront de cesse d'exhorter les autorités engagées des négociations de paix avec Hitler.  Trente-cinq d'entre eux seront arrêtés en octobre. 

28 SEPTEMBRE 1939 : Encerclée par les Allemands, la garnison polonaise de Varsovie se rend après vingt jours de siège.  Les combats se poursuivent néanmoins dans le pays jusqu'au 6 octobre, date à laquelle les dernières unités polonaises mettent bas les armes. 

3 OCTOBRE 1939 : Maurice Thorez, secrétaire général du Parti communiste français, déserte son cantonnement et se réfugie à Bruxelles.  Début novembre, il gagnera Moscou sur ordre de Staline et passera toute la guerre en URSS.  La rupture du parti avec la nation est consommée : les réseaux communistes français ne cesseront d'appeler au sabotage de l'effort de guerre. 

6 OCTOBRE 1939 : Hitler transmet aux gouvernements français et britannique une offre de paix qui demeure sans réponse. 

9 OCTOBRE 1939 : Hitler annonce à son état-major son intention d'attaquer la France et ses alliés occidentaux, l'objectif étant « de gagner autant de territoires que possible, en Hollande, en Belgique et dans le nord de la France, pour les utiliser en tant que bases et réussir ainsi à poursuivre la guerres aérienne et maritime contre l'Angleterre ».

19 OCTOBRE 1939 : L’état-major allemand rachète un premier ordre de déploiement : les unités blindées doivent progresser de part et d'autre de Bruxelles et s'emparer des côtes belges.  Hitler est insatisfait : « Mais c'est le vieux plan Schlieffen (...) !  On ne fait pas cette sorte d'opération deux fois de suite impunément. »

26 OCTOBRE 1939 : Parution en France du premier numéro clandestin de L'Humanité, qui ouvre sur ces mots : « On croit mourir pour la patrie.  On meurt pour des banquiers et des industriels. »

27 OCTOBRE 1939 : Malgré ses réticences, Hitler signe l'ordre d'attaquer à l'ouest par la Belgique.  L'offensive est prévue pour le 12 novembre mais elle se reportée plus une dizaine de fois en raison des mauvaises conditions climatiques. 

30 NOVEMBRE 1939 : Afin de se ménager un accès direct à la Baltique, l'Union soviétique attaque la Finlande par surprise.  Les Français et les Britanniques affirment leur soutien aux Scandinaves et leur livrent de l'armement. 

9 JANVIER 1940 : Quatre parlementaires communistes sont expulsés du Palais- Bourbon après avoir refusé d'adresser « aux armées de la République le salut plein d'émotion et d'affection de l'Assemblée ». 

16 JANVIER 1940 : La Chambre des députes vote la déchéance de tous les élus communistes qui n'ont pas publiquement rompu avec le PCF.  L'Humanité du 22 janvier saluera ces députés qui sont restés « fidèles à la cause du peuple et de la paix ». 

24 FÉVRIER 1940 : Le Führer adopte définitivement le nouveau plan d'attaque du général Erich von Manstein : traverser les Ardennes avec du matériel lourd, percer le front sur la Meuse et s'élancer jusqu'à l'embouchure de la Somme pour encercler les Alliés.  Hitler, qui avait déjà exprimé son souhait d’une percée décisive à Sedan, a enfin trouvé « l'idée de génie » qu'il poursuivait de ses vœux. 

13 MARS 1940 : Après trois mois de résistance acharnée, les Finlandais conviennent d'un cessez-le-feu avec les Russes et leur cédant la Carélie ainsi qu'une partie de la Laponie.  Ils leur accordent également la concession, pour trente ans, de la base navale de Hanko : le golfe de Finlande est entièrement sous contrôle soviétique. 

21 MARS 1940 : Jugé trop attentiste lors de l'agression de la Finlande par la Russie, Daladier est remplacé par Paul Reynaud à la présidence du Conseil et au poste de ministre des Affaires étrangères.  Daladier conserve néanmoins son poste de ministre de la Guerre et de la Défense nationale.

28 MARS 194O : La France et la Grande-Bretagne s'engagent à ne pas conclure de paix séparée avec l'Allemagne. 

8-9 AVRIL 1940 : Dans la nuit, l’Allemagne envahit le Danemark et la Norvège afin de s’assurer un approvisionnement en minerai de fer suédois et un accès vers l'Atlantique Nord.  La réaction des Alliés, soucieux de couper la route du fer aux Allemands, est immédiate. Les 10 et 13 avril, la flotte britannique nettoie le port de Narvik, l'un des points d’embarquement du minerai suédois.  Au terme de combats difficiles, des corps expéditionnaires franco-polonais et britanniques s'empareront de la ville le 28 mai, en vain : la situation des armées en France entrainera leur évacuation début juin. 

1ER MAI 1940 : L'attaché militaire français à Berne informe le haut commandement que « l’armée allemande attaquera entre le 8 et le 10 mai sur l’ensemble d front, avec effort principal à Sedan ».  Le généralissime Gamelin s'en tient néanmoins à son intuition de départ : les Allemands attaqueront, comme en 1914, par le Nord. Le haut commandement français a constitué trois groupes d’armées dont le positionnement répond aux différentes hypothèses d'hypothèses d'offensives : une attaque principale en Belgique, un assaut de la ligne Maginot ou un contournement par la Suisse. 

9 MAI 1940 : Les membres du Parti communiste français, en signe de protestation contre le « l’impérialisme franco-anglais » tentent en vain de déclencher une grève générale dans l'industrie lourde de la région parisienne.

 

La percée de Sedan

 

10 MAI 1940 : Alors que les Alliés combattent en Norvège, Hitler déclenche son « plan jaune » en France.  A 4h 30 du matin, les 23 divisions et deux flottes aériennes du groupe d'armées « B », dirigé par le général von Bock, attaquent la Hollande et la Belgique septentrionale dans le but d’attirer les meilleures troupes franco-britanniques vers le nord et de les y retenir.  Simultanément, le groupe d'armées « A » du général von Rundstedt, fort de 44 divisions et de trois flottes aériennes, pénètre à travers les Ardennes belges et luxembourgeoises, réputées infranchissables, afin de surprendre les Alliés sur la Meuse. Le groupe d’armées « C » sous les ordres du général von Leeb, composé de 17 divisions et d’une flotte aérienne, se positionne quant à lui face à la ligne Maginot, entre la frontière suisse et la frontière luxembourgeoise. Deux heures plus tard, Gamelin déclenche le plan Dyle-Breda, qui consiste à envoyer la 1ère armée, le corps expéditionnaire britannique et la 7ème armée à la rencontre de l'ennemi en Belgique. 

11 MAI 1940 : Le fort Eben-Emael, point clef de la ligne défensive du canal Albert en Belgique, est pris par une centaine de parachutistes allemands.  Le même jour, des pilotes français d'avions de reconnaissance signalent le déplacement de nombreux blindés et de colonnes motorisées allemandes à travers les Ardennes : le haut commandement français n'y accorde pas d'importance, pensant qu'il s’agit d’un assaut secondaire, et qu'il est impossible de traverser la forêt avec du matériel lourd.  En Belgique, la 1ère armée du général Blanchard atteint la Dyle, tandis que le corps expéditionnaire britannique se positionne dans les environs de Louvain, Le long de la mer du Nord, la 7ème armée du général Giraud pousse jusqu'à Breda, aux Pays-Bas.

12 MAI 1940 : Alors que les combats font rage dans le Nord, les quelques unités blindées françaises lancées deux jours auparavant à la rencontre des Allemands dans les Ardennes battent logiquement en retraite et se regroupent sur la rive gauche de la Meuse. Composées chacune de six divisions d'infanterie et de quelques unités de chars légers, la 9ème armée du général Corap, et la 2ème armée du général Huntziger, défendant un front d'environ 150 km. Les deux plus faibles armées françaises s'apprêtent à recevoir le choc de quatre Panzerdivisions comptant 976 chars modernes, escortées d'une trentaine de divisions d'infanterie et d'une flotte aérienne imposante.

 

12 au 15 mai 1940

Source : Extrait du magazine Le Figaro Histoire : 1940 La plus grande défaite de l'Histoire de France (avril-mai 2020-Bimestriel-Numéro 49)

 

13 MAI 1940 : Les Allemands franchissent la Meuse en plusieurs endroits, notamment dans le secteur de Sedan où la 55ème division d'infanterie française, harcelée par les bombardements, la chasse en piqué des Stukas et le feu des blindés postés sur la rive droite, est mise en déroute.  Dans la soirée, les Allemands comptent deux têtes de pont sur la Meuse, permettant ainsi aux premiers chars de passer le cours d’eau dans la nuit. L'armée allemande met immédiatement le cap vers la baie de Somme afin de déborder les forces alliées engagées en Belgique et dans le nord de la France, puis de les écraser en les obligeant à combattre à front renversé.

14 MAI 1940 : Une contre-attaque franco-britannique est lancée, mais s'avère inefficace : les avions alliés ne parviennent pas, malgré leurs attaques incessantes sur les ponts militaires construits sur la Meuse par le génie allemand, à freiner l'avancée de l'armée ennemie.  Le front est définitivement enfoncé.  En Hollande, Rotterdam est bombardée : le haut commandement néerlandais transmet un ordre général de cessez-le-feu, L'armée hollandaise, qui comptait 250 000 hommes au début du conflit, jette l'éponge : environ 3 000 soldats hollandais ont été tués en quatre jours, et 7 000 ont été blessés.  Le lendemain, les Pays-Bas capitulent. 

15 MAI 1940 : Au petit matin, le général Jean Flavigny lance le 21ème corps d'armée contre le village de Stonne, situé sur la ligne de crète qui domine la tête de pont allemande de Sedan.  Les combats seront d'une violence extrême et dureront jusqu'au 25 mai, Le village changera de camp dix-sept fois avant de tomber définitivement sous le contrôle des Allemands. 

17 MAI 1940 : Anvers tombe et Bruxelles est déclarée « ville ouverte ».  Churchill demande au lord président Neville Chamberlain d'étudier « les problèmes qui se poseraient s'il devenait nécessaire de retirer le corps expéditionnaire de France ». Le même jour, la 4ème division cuirassée, commandée par le colonel De Gaulle, tente en vain de reprendre la petite bourgade ardennaise de Montcornet, située sur l’axe Aisne-Somme, Les unités blindées se replient sans avoir réussi à dépasser le village et laissent derrière elles vingt-trois carcasses de chars français.  Le maréchal Pétain, rappelé de Madrid où il est ambassadeur de France en Espagne, est nommé vice-président du Conseil et ministre d'Etat sans portefeuille par Paul Reynaud. 

18 MAI 1940 : Cambrai et Saint-Quentin tombent aux mains de l'ennemi.

19 MAI 1940 : Maxime Weygand, commandant jusque-là en chef au Levant, remplace Maurice Gamelin à la tête des armées alliées.  Le même jour, Péronne est prise. 

20 MAI 1940 : Weygand donne ses instructions par téléphone aux troupes alliées passées en Belgique : elles doivent à tout prix rétablir la liaison avec le gros des forces françaises en attaquant vers le sud.  L'objectif est de prendre en tenaille les divisions blindées du général Guderian qui se sont aventurées en direction de la Baie de Somme.  Le même jour, les Allemands s'emparent d'Amiens et atteignent Abbeville où ils établissent une tête de pont sur la Somme. 

21 MAI 1940 : Weygand se rend à Ypres en Belgique où il rencontre le roi des Belges, Léopold III, et le général Billotte, commandant du groupe d'armées du Nord, à qui il expose sa manœuvre de redressement.  Victime d'un accident de voiture en sortant de la conférence, le général Billotte mourra deux jours plus tard.  Le général Blanchard lui succède, mais ne parviendra pas à imposer le plan du Weygand aux armées alliées du Nord, qui peinent à coordonner leurs efforts.  Le même jour, une contre-attaque franco-britannique menée à partir d’Arras ébranle la 7ème Panzerdivision de Rommel : les Allemands finiront par repousser les Alliés avec le soutien de la Luftwaffe.  Malgré de nombreux actes de bravoure et de succès isolés, la première réaction stratégique du commandement français est un échec : les transmissions sont mauvaises, les troupes sont épuisées, peu ravitaillées et gênées par les foules de réfugiés qui se pressent sur les routes. 

22 MAI 1940 : Craignant une réaction des Français au sud, le général von Rundstedt donne l'ordre d'arrêter la marche des Panzers vers le nord.  Dans la soirée, les forces aériennes anglaises évacuent le terrain de Merville, au nord de Béthune.  Les opérations d'aviation britanniques seront dès lors menées depuis l'Angleterre. 

23 MAI 1940 : L'armée belge se positionne derrière la rivière de la Lys afin d’y retenir l'armée allemande.  Sans informer le commandement français, Lord Gort ordonne à ses troupes de se replier vers les ports. 

24 MAI 1940 : Weygand ordonne à l'état- major du groupe d'armées du Nord, de constituer une tête de pont couvrant Dunkerque en attendant de lancer sa contre-offensive.  Simultanément, les lances d'Hitler sont Haltebefehl : il confirme ainsi l'ordre d'arrêt du général von Rundstedt.  Certaines sources avancent que cette halte précipitée des Panzers s'est accompagnée de propositions de paix au gouvernement britannique.  Hitler, qui considérait la Grande-Bretagne comme l'alliée naturelle de l'Allemagne, écrira dans son testament politique, quelques semaines avant son suicide, qu'il a délibérément laissé échapper le corps expéditionnaire britannique. 

25 MAI 1940 : Les blindés allemands atteignent la Manche.  Les villes d'Arras et de Boulogne sont occupées.  Le couloir créé par les chars ennemis n'excède que rarement les 100 km.  Le même jour, lord Gort commence à replier ses troupes vers la côte.  L’offensive Weygand doit donc être abandonnée.  Le Comité de guerre se réunie à l'Elysée.  Weygand y déclare que, sans le soutien des armées du Nord, il ne reste qu'une solution : avoir la position Somme-Aisne et s'y battre « jusqu'à la dernière extrémité ».

27 MAI 1940 : A Dunkerque, les premiers rembarquements de troupes alliées ont lieu. 40 000 soldats français défendent le secteur de la ville : ils ont reçu le choc de 160 000 soldats allemands appuyés par quelques éléments de la 9ème  Panzerdivision et la Luftwaffe.  Le même jour, une offensive franco-britannique est lancée dans le secteur d'Abbeville sur la Somme : les unités commandées par De Gaulle provoquent un vent de panique chez les Allemands, qui fuient en jetant pour certains « leurs masques à gaz pour aller plus vite », mais ce succès n'est pas exploité ; les transmissions sont défectueuses et l’état-major français ne mesure pas l’ampleur de la débâcle ennemie.  Le colonel De Gaulle sera promu, le 1er juin, général de brigade à titre temporaire. 

28 MAI 1940 : Après de violents combats sur la Lys, l'armée belge capitule.  Sur les 650 000 soldats belges engagés dans le conflit, 7 500 ont été tués, environ 16 000 ont été blessés et 225 000 ont été capturés.  Les troupes franco-britanniques du Nord sont définitivement encerclées : lord Gort reçoit l'ordre du gouvernement britannique de faire évacuer l'ensemble de son corps expéditionnaire.  Le même jour, à Lille, 40 000 soldats français et une cinquantaine de chars tiennent la ville face à 130 000 soldats allemands appuyés par 800 blindés.  Les Français combattront jusqu'au 31 mai, et l'épuisement total de leurs munitions. Le général von Reichenau, commandant de la 6ème armée allemande, leur accordera les honneurs de la guerre. 

4 JUIN 1940 : Les Allemands investissent les ruines de Dunkerque : les défenseurs de la ville n’ont plus de munitions.  « L'opération Dynamo » est un succès : environ 338 000 soldats dont 120 000 Français ont été évacués vers la Grande-Bretagne sous la protection de la Royal Air Force et de l'armée française.  Pendant neuf jours, à un contre six, les soldats français ont en effet interdit l'accès au port à la Wehrmacht, s'autorisant même parfois des contre-attaques baïonnette au canon.  Simultanément, Weygand s'est efforcé de constituer une nouvelle ligne de front entre la mer et la ligne Maginot. 

 

La bataille de France

 

5 JUIN 1940 : L'état-major allemand déclenche le « plan rouge » : après une violente préparation d'artillerie et un bombardement aérien, l'armée allemande s'abat sur le front de la Somme et de l'Ailette.  Les soldats français opposent une résistance acharnée : ils ne lâchent pas pied pendant trois jours.  Outre la perte du soutien de leurs alliés et le repli de dizaines de milliers de ses soldats en Grande-Bretagne, l'armée française a perdu une vingtaine de divisions sur la Meuse et dans les Flandres et ne compte plus que 40 divisions d'infanterie et trois divisions blindées, contre 120 divisions d'infanterie et dix Panzerdivisions côté allemand.  Le haut commandement français ne dispose d'aucune réserve : dans en cas de la victoire allemande, le cœur de la France est à nu. 

9 JUIN 1940 : La 7ème Panzerdivision du général Rommel s'empare de Rouen et atteint la Seine après avoir effectué une percée à Airaines.  Le front de la Somme est enfoncé.  La côte normande est envahie les jours suivants.  Le reste des troupes françaises déployées sur la Somme se replie sur la Seine.  Le même jour, le front de l'Aisne est attaqué par l'infanterie allemande après un déluge d’artillerie : malgré leur infériorité numérique, les troupes françaises tiennent en échec l'armée allemande pendant deux jours.  La 14ème division d'infanterie du général de Lattre de Tassigny s'illustre notamment en refoulant trois divisions allemandes entre Thugny-Trugny et Attigny, tandis que sur son flanc droit la 36ème division d'infanterie du général Aublet opère le même exploit. 

10 JUIN 1940 : Le gouvernement français quitte Paris et s'installe à Tours.  Le général Guderian, confronté à la résistance farouche de l'infanterie française sur son flanc gauche, décide de porter toutes ses forces à l'ouest de Rethel : ses divisions blindées percent le front de l'Aisne à Château-Porcien.  L’Italie déclare la guerre à la France. 

11 JUIN 1940 : La Bataille de l’Aisne est perdue. Paris est déclaré ville ouverte.  Les troupes françaises se replient vers les monts de Champagne tandis que l'ennemi établit une tête de pont au sud de Château-Thierry : la ruée allemande vers le cœur de la France commence.

12 JUIN 1940 : Conscient du désastre militaire, Weygand suggère au gouvernement de discuter avec l'ennemi en vue de cesser les hostilités.  Reynaud rejette cette proposition. 

13 JUIN 1940 : Le front de Champagne est enfoncé.  L'armée française ne compte plus que des unités éparses qui, malgré leur ténacité au combat, ne peut enrayer l'aventure d'un ennemi largement supérieur en nombre.  Churchill, qui sait la bataille perdue mais souhaite que la France continue à résister pour que la Grande-Bretagne ait le temps de se renforcer, rencontre Reynaud à Tours et accepte l'hypothèse d'une cessation des hostilités négociée séparément, à condition que l'ensemble de la flotte française rejoigne les îles Britanniques.  Condition refusée.  Les jours suivants, les dernières troupes britanniques engagées sur le territoire français seront évacuées. 

14 JUIN 1940 : Les Allemands entrent dans Paris.  Le gouvernement français quitte Tours et s'installe à Bordeaux.  Reynaud demande à Weygand de capituler : le commandant en chef refuse, la capitulation implique la livraison de l'ensemble du matériel militaire, la capture de l'armée, ainsi que l'occupation de toute la métropole.

16 JUIN 1940 : Reynaud démissionne de la présidence du Conseil : le maréchal Pétain lui succède dès le lendemain. 

17 JUIN 1940 : Afin d'éviter que la France entière soit occupée, le maréchal Pétain demande à l'Allemagne les conditions d'un armistice et annonce à la radio « qu’il faut cesser le combat ».

 

Juin 1940 septembre 1941

Source : Extrait du magazine Le Figaro Histoire : 1940 La plus grande défaite de l'Histoire de France (avril-mai 2020-Bimestriel-Numéro 49)

 

18 JUIN 1940 : Ayant quitté clandestinement la France le 17 juin, le général De Gaulle prononce un discours à Londres, sur les ondes de la BBC, où il invite les soldats français, les ingénieurs et les ouvriers spécialisés des industries d'arme ment « à se mettre en rapport » avec lui pour poursuivre la lutte. 

20 JUIN 1940 : Les Allemands occupent Lyon, Vienne, Nantes et Brest.  Le même jour, Mussolini lance une offensive générale dans les Alpes.  Le général Olry et ses 176 000 soldats rassemblés à la hâte tiennent face à plus de 300 000 Italiens.  Les 23 et 24 juin, l'artillerie du général Cartier, un vieil officier rappelé au service, retiendra l'armée allemande près de Grenoble pour l'empêcher de faire la jonction avec les forces italiennes. 

22 JUIN 1940 : L'armistice franco-allemand est signé par le général Huntziger dans la clairière de Rethondes, dans le wagon où eu lieu la signature de l'armistice de novembre 1918. Le texte prévoit notamment la mise en place d'une ligne de démarcation entre la zone française et la zone allemande, et précise que le Reich exercera « tous les droits de la puissance occupante » dans sa zone. 

24 JUIN 1940 : Un armistice est signé entre la France et l'Italie.  La Bataille des Alpes est un échec cuisant pour les Italiens, qui ont perdu près de 6 000 hommes, contre environ 300 du côté français. 

25 JUIN 1940 : A minuit et demie, les armistices entrent en vigueur.  Les combats sont officiellement suspendus.  58 000 soldats français et 31 000 soldats allemands sont tombés en quarante-sept jours. 

26 JUIN 1940 : Otto Abetz, représentant du ministre des Affaires étrangères allemand auprès du haut commandement français, reçoit deux membres du Comité central du Parti communiste, Maurice Tréand et Jean Catelas, à l'ambassade d'Allemagne à Paris.  La délégation communiste demande l'autorisation de faire reparaître L'Humanité sous censure allemande.  Abetz refuse poliment et poursuit : « La France traverse de grandes difficultés : il faut la relever or qui peut la relever ?  C'est seulement le peuple et le peuple c'est vous.  La bourgeoisie française bornée, vindicative, hostile aux contacts avec les soldats allemands est dépassée par les événements. » Le 4, le 13 et le 27 juillet, trois numéros clandestins de L'Humanité appelleront à fraterniser avec l'occupant. 

28 JUIN 1940 : Le gouvernement britannique reconnaît le général De Gaulle « comme chef de tous les Français libres ». 

29 JUIN 1940 : Le gouvernement français quitte Bordeaux, bientôt occupé par les Allemands avec toute la côte atlantique, et s'installe à Vichy.  Le même jour, le général Huntziger signe l'ordre de reddition immédiat des 22 000 défenseurs de la ligne Maginot, dont la plupart des unités restent invaincues malgré de nombreux assauts.  La Wehrmacht ne pourra investir ses forts qu'au début du mois de juillet. 

3 JUILLET 1940 : Sous prétexte d’éviter que les meilleurs éléments de la flotte française soient livrés à l’ennemi, la Royal Navy envoie par le fond une escadre française à Mers el-Kébir, près d’Oran, et provoque la mort de 1500 marins français.  Le lendemain, les relations diplomatiques avec les Britanniques sont rompues : Londres organise le blocus de la France et de ses colonies. 

10 JUILLET 1940 : Au Grand Casino de Vichy, l'Assemblée nationale donne tous les pouvoirs au maréchal Pétain.

11 JUILLET 1940 : Promulgation des Actes constitutionnels. Le maréchal Pétain prend le titre de chef de l'État français. Fin de facto de la Troisième République, début du régime de Vichy. . Il annonce qu'il a demandé à l'Allemagne la libération de Versailles et du quartier des ministères à Paris. Le Sénat et la Chambre des députés sont « ajournés jusqu'à nouvel ordre ».

12 JUILLET 1940 : Pierre Laval est nommé vice-président du Conseil. Remaniement ministériel.

13 JUILLET 1940 : Albert Lebrun n'est plus Président de la République.

17 JUILLET 1940 : Première tentative pour envoyer un agent secret de la France libre en zone occupée.

19 JUILLET 1940 : Pierre Laval rencontre Otto Abetz à Paris.

22 JUILLET 1940 : Ralliement des Nouvelles-Hébrides au général De Gaulle.

26 JUILLET 1940 : Ralliement de la Côte d'Ivoire au général De Gaulle.

30 JUILLET 1940 : Chantiers de la jeunesse

1er AOÛT 1940 : Des filières d'évasions de prisonniers se constituent en Alsace-Lorraine.

2 AOÛT 1940 : Le général De Gaulle est condamné à mort par le tribunal militaire de Clermont-Ferrand.

7 AOÛT 1940 : L'Alsace et la Lorraine sont annexées au IIIe Reich. Accord entre De Gaulle et les Anglais sur l'organisation des Forces française libres.

13 AOÛT 1940 : Début de la Révolution nationale.

15 AOÛT 1940 : Henri Frenay et Maurice Chevance décident de créer une armée de libération.

26 AOÛT 1940 : Ralliement du Tchad à la France libre.

27 AOÛT 1940 : Ralliement du Cameroun à la France libre.

28 AOÛT 1940 : Ralliement du Congo à la France libre.

22 SEPTEMBRE 1940 : Invasion de l'Indochine française par l'Empire du Japon

18 OCTOBRE 1940 : Publication au Journal Officiel du « Statut des Juifs ».

OCTOBRE 1940 : Déclenchement en Indochine de la Guerre franco-thaïlandaise

24 OCTOBRE 1940 : Rencontre Pétain-Hitler à Montoire.

27 OCTOBRE 1940 : Création, à Brazzaville, par le général De Gaulle, du Conseil de défense de l'Empire.

30 OCTOBRE 1940 : Pétain annonce à la radio la collaboration.

11 NOVEMBRE 1940 : Manifestation étudiante contre l'occupant sur les Champs-Élysées.

29 MARS 1941 : Création du Commissariat général aux questions juives.

14 MAI 1941 : À Paris, première rafle de juifs étrangers organisée par la Préfecture de Police.

15 MAI 1941 : Création par les communistes du Front national.

26 MAI 1941 : Début de la Grève des mineurs du Nord / Pas-de-Calais.

2 JUIN 1941 : « Statut spécial pour les Juifs ».

8 JUIN 1941 : La Syrie et le Liban sont libérés par les Forces françaises libres, le gouvernement soutenu par Vichy est renversé.

21 AOÛT 1941 : Le communiste Fabien, aidé de Gilbert Brustlein abattent un officier allemand, l'aspirant Moser au métro Barbès, à Paris. Début de la seconde rafle de juifs (21,22 et 23 août) : 4232 personnes sont arrêtées puis transférées à Drancy.

24 SEPTEMBRE 1941 : Création à Londres du Comité national français.

22 OCTOBRE 1941 : Représailles après la mort de Karl Hotz.

31 DECEMBRE 1941 : Jean Moulin quitte Londres pour être parachuté en France.

19 FEVRIER 1942 : Procès de Riom.

MARS 1942 : Francs-Tireurs et Partisans français (FTP).

3 ET 4 MARS 1942 : Raid aérien du britannique contre les usines Renault de Billancourt.

27 MARS 1942 : Le premier convoi de Juifs quitte Drancy pour rejoindre les camps de concentration.

27 MARS 1942 : Opération Chariot sur Saint-Nazaire.

5 AVRIL 1942 : Installation officielle de la Gestapo en zone occupée.

18 AVRIL 1942 : Remplacement de Darlan par Laval, qui prend le titre de "chef du gouvernement".

6 MAI 1942 : Louis Darquier de Pellepoix remplace Xavier Vallat comme commissaire général aux questions juives

29 MAI 1942 : Ordonnance des autorités allemandes en France qui instaurent le port de l'étoile jaune.

31 MAI 1942 : Manifestation de la rue de Buci

16 JUIN 1942 : Rencontre Laval-Sauckel le principe de la Relève est accepté.

2 JUILLET 1942 : Accords Bousquet-Oberg de collaboration policière.

16 ET 17 JUILLET 1942 : Rafle du vélodrome d'hiver.

AOÛT 1942 : Livraison aux Allemands de Juifs étrangers de la zone Sud.

19 AOÛT 1942 : Service militaire obligatoire (dans la Wehrmacht) en Moselle et quelques jours plus tard en Alsace.

19 AOÛT 1942 : Echec de l'Opération Jubilé.

16 OCTOBRE 1942 : Création d'un comité de coordination des mouvements de Résistance zone sud en France.

8 NOVEMBRE 1942 : Opération Torch (débarquement américain en Afrique française du Nord).

11 NOVEMBRE 1942 : Occupation de la « zone libre » par les Allemands.

27 NOVEMBRE 1942 : Sabordage de la flotte française à Toulon.

14 DECEMBRE 1942 : Débarquement en Corse de la mission secrète Pearl Harbour

24 JANVIER 1943 : Rafle de Marseille.

26 JANVIER 1943 : Les trois principaux mouvements de la zone sud fusionnent dans les Mouvements unis de la Résistance (MUR).

30 JANVIER 1943 : Création de la Milice.

16 FEVRIER 1943 : STO.

4 AVRIL 1943 : Bombardements aériens alliés de Boulogne-Billancourt.

27 MAI 1943 : Création du Conseil national de la Résistance (CNR).

30 MAI 1943 : Charles De Gaulle arrive à Alger.

3 JUIN 1943 : Création du Comité français de la Libération nationale (CFLN).

13 JUIN 1943 : Arrestation par la Gestapo du général Aubert Frère l'un des fondateurs de l'Organisation de résistance de l'armée (ORA).

21 JUIN 1943 : Arrestation par la Gestapo de Jean Moulin, Raymond Aubrac, et d'autres résistants à Caluire-et-Cuire, près de Lyon. René Hardy s'échappe.

8 JUILLET 1943 : Date probable de la mort de Jean Moulin.

5 OCTOBRE 1943 : Fin de la libération de la Corse.

23 OCTOBRE 1943 : Arrestation par la Gestapo du général Jean Édouard Verneau l'un des fondateurs de l'Organisation de résistance de l'armée (ORA).

29 DECEMBRE 1943 : Création des Forces françaises de l'intérieur (FFI).

27 JANVIER 1944 : La Milice étend ses activités en zone nord.

30 JANVIER 1944 : Début de la conférence de Brazzaville entre De Gaulle et les représentants de l'Empire français.

18 FEVRIER 1944 : Opération Jéricho, bombardement de la prison d'Amiens par la Royal Air Force

15 MARS 1944 : Programme du Conseil national de la Résistance (CNR).

22 MARS 1944 : Suicide de Pierre Brossolette pour échapper à la Gestapo.

26 MARS 1944 : Miliciens et Allemands donnent l'assaut au maquis des Glières en Haute-Savoie.

1ER AVRIL 1944 : Massacre d'Ascq.

DU 23 AU 25 AVRIL 1944 : La Milice attaque les positions de la résistance française dans le Vercors.

DU 26 AU 31 MAI 1944 : Bombardements aériens alliés sur de nombreuses villes françaises.

2 JUIN 1944 : Création du GPRF (qui remplace le CFLN) à Alger : Gouvernement provisoire de la République française, dirigé par Charles De Gaulle.

6 JUIN 1944 : Jour-J : L'opération Overlord est lancée par les Alliés, pour envahir la Normandie (D Day).

9 JUIN 1944 : Pendaisons de Tulle.

10 JUIN 1944 : Massacre d'Oradour-sur-Glane et du Maquis de Jouques

26 JUIN 1944 : Cherbourg est libérée par des troupes américaines.

26 JUIN 1944 : Début de l'opération Epsom par les britanniques à l'ouest de Caen.

DU 21 AU 23 JUILLET 1944 : Les Allemands prennent d'assaut le maquis du Vercors.

1ER AOÛT 1944 : Percée de Bradley au sud d'Avranches.

15 AOÛT 1944 : Départ du dernier convoi de déportés.

15 AOÛT 1944 : Débarquement franco-américain en Provence (opération Dragoon).

19 AOÛT 1944 : Début de l’insurrection de Paris.

25 AOÛT 1944 : Pétain est emmené contre son gré par les Allemands.

25 AOÛT 1944 : Libération de Paris.

                             Massacre de Maillé.

26 AOÛT 1944 : Prise de Toulon par le Français De Lattre.

3 SEPTEMBRE 1944 : Libération de Lyon.

1ER OCTOBRE 1944 : Pétain et Laval sont transférés par les Allemands à Sigmaringen.

23 NOVEMBRE 1944 : Leclerc et sa 2e DB libèrent Strasbourg.

10 DECEMBRE 1944 : Signature à Moscou du pacte franco-soviétique.

16 DECEMBRE 1944 : Contre-offensive allemande dans les Ardennes.

2 JANVIER 1945 : Charles De Gaulle refuse l'ordre américain d'évacuer Strasbourg.

27 JANVIER 1945 : La bataille des Ardennes finit officiellement.

7 MARS 1945 : Franchissement du Rhin par les Alliés à Remagen et entrée des troupes américaines en Allemagne.

9 MARS 1945 : Les troupes de l'Empire du Japon réalisent un coup de force contre les Français et prennent le contrôle de l'Indochine française

8 MAI 1945 : L'Allemagne se rend sans conditions aux Alliés, à Reims l'armistice est signé par le Général Alfred Jodl (Allemagne), en présence de Bedel-Smith (États-Unis), du général Ivan Susloparov (Union soviétique) et du général François Sevez (France).

8 MAI 1945 : En Algérie française, pendant le défilé de la victoire, des heurts entre la police et des indépendantistes musulmans dégénèrent pour aboutir à de terribles massacres

15 AOÛT 1945 : Un discours de l'empereur Hirohito annonce la capitulation du Japon. En Indochine française, le Viêt Minh en profite pour prendre en partie le contrôle du territoire.

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