Hommages rendus à nos résistants
Le jeudi 30 janvier 2020, l’une de nous s’est déplacée dans le carré 8 du cimetière Saint-Pierre, situé à Marseille, afin de se recueillir et commémorer les résistants de notre département du 13, qui sont morts pour la France.
Lors du discours de Francis AGOSTINI, président et secrétaire général départemental du comité d'association des Anciens combattants, à l’occasion de l’inauguration des plaques de ces résistants des Bouches-du Rhône morts pour la France entre 1940 et 1945, nous avons pu entendre qu’il a fallu presque quatre années de travaux de recherches, d’identification et de regroupements pour pouvoir enfin arriver, ce jour-ci, à inaugurer ces plaques sur lesquelles figurent les noms de résistants de notre département.
D’après ses dires, il ne sait pas rendu compte du travail surhumain que ses amis et lui-même allaient entreprendre. Pourtant, ils ont réussi à regrouper dans ce carré militaire numéro 8, ceux, qui ont donné leur vie pour que notre territoire soit libéré du joug nazi, de même pour notre Provence, identifiée en R2 dans le cadre de l’organisation de la Résistance Intérieure.
Francis AGOSTINI a pu également affirmer que Marseille était la capitale de la Résistance de 1940 à 1942. En effet, c’est dans notre ville qu’est né le premier mouvement organisé de Résistance, lorsque le capitaine Henri FRENAY, ayant à ses côtés le lieutenant CHEVANCE et le général SCHMITT et Berty ALBRECHT, a créé COMBAT, puis que Marie Madeleine FOURCADE a développé son réseau ALLIANCE et que tant d’autres réseaux ou mouvements y ont agi. Jean Moulin, lui-même, y a puisé les renseignements dont il avait besoin avant de rejoindre, à Londres, le Général De Gaulle, qui ce dernier, le nomma son représentant personnel, auprès des mouvements et réseaux de la Résistance Intérieure. Mais nos résistants allaient payer un lourd tribut au cours de leur existence, notamment en juin 1944, avec les différents massacres perpétrés par les nazis et leurs complices français. Signes, les 18 juillet et 12 août 1944, a vu, lors de ces deux journées, disparaître l’élite de la Résistance provençale.
Marseille, capitale de la Résistance, n’a pas eu l’honneur d’avoir un mouvement à la gloire de tous ceux qui ont donné leur vie à la France pour qu’elle redevienne une nation libre, mais qui sera créé, il espère, pour que les Marseillais se souviennent et n’aient pas la mémoire courte.
Enfin, il a remercié les personnes qui ont participé à l’élaboration de ces plaques auxquels il avait soumis son idée. Il nous a fait part de son désir que cette réalisation se fasse, car la mémoire des Hommes s’efface, certes de par le temps, mais aussi quelques fois par la volonté de certains qui veulent inscrire l’histoire suivant leurs vues.
Actuellement, selon lui, les anciens combattants et lui-même, qui sont des écorchés vifs, sentent qu’un vent venu d’en haut tient à modifier des pans entiers de notre histoire. Or, cette dernière est basée sur des faits incontestables et nos morts pour la France sont là pour le prouver.
Ce sont tous ces 466 noms inscrits sur ces plaques, qui ont gravé par le sang versé, ce que fut cette résistance dans notre région. Cette armée des ombres partie de rien, a su se hisser au sommet de la gloire.
Nous rajouterons cette magnifique citation de Victor Hugo, que l’on n’enseigne plus hélas dans nos écoles, et que beaucoup de gens ont oublié : « Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie ont droit qu’à leur cercueil la foule vienne et prie ».
Voici des photos de l'inauguration :
Photo prise avec Monsieur Agostini (à gauche), Maître Alexander (au milieu) et l'une de nous (à droite)
En ANNEXE n°7, vous avez la possibilité de visionner l’inauguration de ces plaques comportant les 466 noms de résistants des Bouches-du-Rhône.