Annexes
SOMMAIRE DES ANNEXES :
ANNEXE 1 : Pétain et De Gaulle s'opposent : Le régime de Vichy et les Juifs
ANNEXE 2 : Les Combats de ceux qui veulent résister
ANNEXE 3 : Les mouvements de Résistance
ANNEXE 4 : Des exemples de résistants dont des Marseillais (compléments de biographie)
ANNEXE 5 : Des résistants dans un quartier de Marseille, celui de Sainte-Anne
ANNEXE 6 : Des exemples de femmes résistantes
ANNEXE 7 : Des vidéos intéressantes dont de nombreuses que nous avons réalisées dans le cadre du CNRD (interviews, reportages etc.) que l'Inspection Académique (Madame Sabine MAZZA, chef de bureau) nous a autorisées à insérer dans les annexes de notre site internet
ANNEXE 1 : Pétain et De Gaulle s'opposent : Le régime de Vichy et les Juifs
Mais comment se manifeste l’antisémitisme du gouvernement de Vichy dans le second statut des Juifs ?
Le second statut des Juifs de juin 1941 impose le port de l’étoile jaune.
(Source : https://www.tribunejuive.info/wp-content/uploads/2016/05/etoilejaune070642.jpg )
Les biens des Juifs, comme les commerces, les entreprises et les habitations, peuvent être confisqués comme l’explique Irène Némirovsky.
Le fichage systématique, les consultations anthropométriques, la propagande incessante sont les autres facettes de cette politique raciale qui bafoue l’égalité de droits.
La violence de la politique antisémite de Vichy est d’abord symbolique. L’exclusion, le port de l’étoile jaune, les vexations évoquées par Irène Némirovsky sont difficiles à vivre au quotidien. À partir de 1942, les violences se traduisent par des rafles comme celle du Vél’ d’Hiv et des arrestations.
Les Juifs sont obligés de vivre clandestinement. Arrêtés, ils sont internés dans des camps dans des conditions de vie misérables. Certains sont exécutés sommairement.
La politique antisémite de Vichy est décidée par le gouvernement. Les statuts des Juifs sont annotés par Pétain. Elle est ensuite mise en œuvre par les préfectures, les forces de police et les services de propagande placés sous l’autorité du ministère de l’Information.
Source : Affiche contenant l'ordonnance du 10 décembre 1941 relative au contrôle des Juifs
Le régime de Vichy collabore au génocide des Juifs en arrêtant massivement les Juifs après les avoirs fichés. Les rafles concernent d’abord les Juifs étrangers, puis l’ensemble de la population juive.
Source : Rafle à Marseille, 24 janvier 1943, B-archiv
Une fois arrêtés, les Juifs sont enfermés dans des camps de transit, comme celui de Pithiviers ou celui des Milles, avant d’être internés à Drancy, d’où ils sont déportés vers les camps d’extermination. Les enfants juifs à la cité de la Muette, à Drancy, arrêtés lors de la rafle du Vél’ d’Hiv, sont séparés de leurs parents à leur arrivée, internés dans les camps de transit, et descendent de wagon à bestiaux, sous le regard des gendarmes français. Ils étaient 3 500, âgés de 2 à 12 ans. Aucun n’a survécu aux déportations vers les camps d’extermination de Pologne.
ANNEXE 2 : Les Combats de ceux qui veulent résister
Ainsi, le Parti Communiste, handicapé par le pacte de non-agression germano-soviétique de 1939, rejoint massivement la Résistance après l’attaque de l’URSS par l’Allemagne en 1941. Ensuite, de nombreux jeunes se sont engageaient après l’invasion de la zone Sud en 1942, la politique de collaboration de Vichy et la mise en place du STO en 1943. En 1943, Charles De Gaulle donne alors à Jean Moulin, la mission d’unifier tous les réseaux de la Résistance Intérieure. Il suit alors les ordres du Général en les regroupant, ainsi que les partis politiques et les syndicats en lutte contre les Allemands et le régime de Vichy, dans un Conseil National de la Résistance (CNR). Ils se réunissent alors pour la première fois le 27 mai 1943. De Gaulle devient ainsi le chef incontesté de la Résistance française Extérieure et Intérieure. Par la suite, le CNR prépare la fin de la guerre avec un plan d’action pour la libération du pays ainsi qu’un programme à appliquer.
A partir de 1943, les premiers maquis se mettent en place dans les zones difficiles d’accès et contrôlées par la Résistance (le Vercors, les Glières). Grâce à des parachutages alliés qui envoient les armes, les maquisards pratiquent la guérilla pour harceler les Allemands qui sont alors contraints de fixer des troupes de plus en plus nombreuses dans les maquis. En 1944, le Mouvement de Libération Nationale (MLN) rassemble les mouvements de résistance. Ses forces armées (100 000 combattants en juin 1944 et 600 000 en août) sont réunies dans les Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) placées sous l’autorité du Gouvernement Provisoire de la République Française (GPRF). Aux côtés des alliés, les maquisards participent à la Libération de la France. Ils jouent alors un rôle décisif lors du débarquement de Normandie, les FFI désorganisent les communications et les opérations allemandes en faisant des sabotages de voies ferrées. La deuxième division blindée du Général Leclerc, appelé aussi Philippe Leclerc de Hauteclocque, aide à libérer Paris qui s’est soulevé en août. L’action de la Résistance, Intérieure et Extérieure, place la France, dans le camp des vainqueurs en 1945.
Journal officiel "La Marseillaise", affiché par les résistants, sur les barricades de Marseille le 28 août 1944,
jour de la Libération de Marseille
ANNEXE 3 : Les mouvements de Résistance
Les différents groupes de résistance à Marseille |
La Résistance Chrétienne |
A Marseille, l'abbé Paul Ardoin prit la tête du réseau de Témoignage Chrétien. Mais malheureusement dénoncé, il fut arrêté et déporté, avec Robert Maddalena, les abbés Cognac, Cas et Hermelin.
Par ailleurs, d'autres initiatives faisaient le jour. Alexandre Chazeaux, membre actif du Secrétariat social, créa dès 1941, la section marseillaise du Mouvement populaire des familles pour soulager les conditions de vie difficiles des familles les plus pauvres.
Jécistes et jocistes distribuaient tracts et journaux de la Résistance. Un jeune professeur de Lettres au Lycée Saint-Charles, Raymond Cayol, prit la direction des Jeunes chrétiens combattants, directement impliqués dans la lutte armée, après l'invasion de la zone sud en novembre 1942.
Alexandre Chazeaux, devint en 1944, le directeur du Comité de Coordination et d'action chrétienne, le CCAC, qui dans cette année décisive allait préparer la participation des chrétiens à la Libération de leur ville et de leur diocèse.
Dans le clergé, les excès nazis, la persécution des juifs, l'impuissance de Vichy, avaient entraîné une progressive désaffection envers le Maréchal et son régime.
Mgr Delay avait publié une lettre sévère contre la déportation des juifs en septembre 1942.
Avant d'être libérée, Marseille subit une terrible saignée le 27 mai 1944, les forteresses volantes américaines bombardèrent la gare Saint-Charles et les quartiers environnants. Officiellement, on enregistra 2000 morts, on en compta probablement plus de 3500.
Si la Libération entraîna un certain nombre d'exécutions sommaires et de règlements de compte, elle ne provoqua pas, malgré la pression des communistes, de mouvements d'anticléricalisme violent.
L'attitude courageuse de l'évêque, lors de la prise de Notre-Dame de la Garde, la présence de nombreux chrétiens dans la résistance, permirent une transition sans heurt.
La réaction du MRP qui regroupait les chrétiens résistants, la naissance du Méridional qu'Alexandre Chazeaux dirigea à ses débuts, donnèrent aux catholiques marseillais les moyens de s'exprimer dans le nouveau contexte politique et social.
Aux premières élections, après le retour à la paix, le MRP compta jusqu'à trois députés, militants, chrétiens convaincus, Alexandre Chazeaux, Raymond Cayol et Germaine Poinso-Chapuis, première femme à devenir ministre de plein exercice dans le gouvernement Robert Schuman en 1947.
Le Front National |
Au mois de mai 1941, le Parti communiste français créait un mouvement de résistance, le "Front National de lutte pour l'indépendance de la France". Le Front National obéissait, à un impératif politique : regrouper, en zone Nord comme en zone Sud, tous les résistants compagnons de route du parti. Ce mouvement de résistance regroupait les femmes, les jeunes, les universitaires ou encore les écrivains, sans oublier sa branche armée, les Francs-Tireurs et Partisans (FTP). Il publia aussi clandestinement une revue les "Lettres françaises".
La Résistance Arménienne |
La fidélité à la France qui les avait accueillis en 1920 et 1921, où ils avaient leurs affaires, leur famille, leur dicta à l'unanimité une réponse négative aux propositions allemandes qui leur furent faites jusqu'en 1942.
Les Arméniens font leur devoir pour leur patrie adoptive, comme ils l'auraient fait pour leur pays d'origine. Une amitié, plusieurs fois séculaire, unit les deux peuples et c'est dans la douleur, que la véritable amitié donne toute sa mesure.
Les Arméniens se trouvent dans la résistance, aux côtés de leurs frères français, armés de courage et de dévouement. A Paris, à Lyon, à Grenoble, à Nice et à Marseille, ils forment des groupes de Francs-tireurs et Partisans. Le Front National Arménien est né. Il coordonne son activité avec celle des Résistants français.
Les F.T.P. arméniens rivalisaient d'audace et d'héroïsme. Partout, les Francs-tireurs et Partisans Arméniens, les organisés du F.N. Arménien secondent l'action des F.F.I. à Marseille, à Saint-Antoine, à Sainte-Marguerite et à Saint-Loup. A Marseille, ils apportent un appui des plus efficaces dans les combats du boulevard Baille-Castellane et de la Préfecture, et pénètrent dans la ville les armes à la main. Les Arméniens qui participèrent à la libération de Marseille étaient groupés dans un détachement nommé DETACHEMENT SARKIS.
A Saint-Tropez et à Toulon, les bataillons arméniens favorisèrent le débarquement des troupes alliées.
De nombreux Arméniens ont contribué à la Résistance. Missak Manouchian, bien sûr, mais bien d'autres ont donné leur vie au combat en France : Azad Niguerresian, tué à Marseille, Nechan Dermardirossian, mort à Nice, Sarkis Bedoukian, Edmon Perian, Samoue Topalian et Veravant Kechikian, tous tués pendant l'insurrection de Marseille, tous mort pour la France.
Les F.T.P.-M.O.I. |
Voir la description de ce mouvement dans l'onglet « Les mouvements de Résistance ».
La Résistance Anarchiste |
Avant d'être arrêté par la police française, le 3 août 1943, André Arru renoue des contacts avec des compagnons anarchistes de plusieurs villes de France, qui aboutiront, le 19 juillet, à Toulouse, à la tenue d'un congrès anarchiste clandestin. "Il y avait présents des délégués de Toulouse, Agen, Villeneuve-sur-Lot, Paris, Marseille, des individuels et deux observateurs pour le compte de la C.N.T.-F.A.I., Voline était présent. Les discussions furent tant théoriques que pratiques. Il ne pouvait en être différemment à cette époque où nous nous confrontions quotidiennement aux autres antifascistes. Fallait-il s'associer à eux ou rester à contre-courant ? La question était souvent angoissante sur le terrain. " Incarcéré à la prison Chave, avec le compagnon Chauvet, il sera "oublié " par le responsable communiste lors de l'évasion organisée par les Groupes Francs dans la nuit du 22 au 23 mars 1944. Transféré à la prison d'Aix-en-Provence, il s'en évadera grâce à une action montée par les détenus communistes et des membres des F.T.P. (Francs-Tireurs Partisans, d'obédience communiste) au cours de la nuit du 24 au 25 avril 1944. Fin juin, il gagne Toulouse et dès la libération de cette ville, en août 44, participe à la diffusion d'un tract intitulé "Manifeste des groupes libertaires à tendance anarcho-syndicaliste". Les 29 et 30 octobre se tient le précongrès d'Agen, réunissant André Arru, Laurent Lapeyre, Voline et quelques autres, pour reconstituer une organisation anarchiste nationale pouvant regrouper toutes les tendances et tous les militants.
Les F.F.I. |
Forces Françaises de l'Intérieur ( F.F.I. ) : Constituées en février 1944 par la fusion de l'A.S., des F.T.P. ( Francs-Tireurs Partisans ) communistes, de l'O.R.A. ( Organisation de la Résistance de l'Armée) et des maquis.
Elles dépendent du C.N.R. ( Conseil National de la Résistance ).
Les groupes armés de la Résistance |
Les F.T.P.F. |
Voir la description de ce mouvement dans l'onglet « Les mouvements de Résistance ».
L'A.S |
L'Armée Secrète, issue entre autres des groupements plus anciens que sont Combat, Libération-Sud et Franc-Tireur, l'A.S., est née à la fin de l'année 1942 à l'initiative d'Henri FRENAY. Ce groupement, dont le chef, le général DELESTRAINT va mourir en déportation, correspond à ce que souhaite Jean MOULIN. Suivant les instructions du Général DE GAULLE, il avait pour mission de préparer l'insurrection et d'attendre le moment opportun pour agir. Ses actions trouveront pleinement leur place dans les combats lors de la libération du territoire.
Les Groupes Francs |
En 1943, le chef départemental pour Marseille est Jean COMTE, alias Lévis.
Le chef départemental pour les Bouches-du-Rhône en sera René DUMONT alias Rudy, alias Casanova, mais en fait c'est Jean COMTE, qui va prendre le commandement de l'ensemble.
Le représentant des Groupes Francs aux M.U.R. est Albert HAGEGE alias Tibère.
Il est à noter que les G.F. vivent d'une manière autonome, tout comme les actions qu'ils mènent à leur guise....
L'O.R.A. |
Après l'armistice, cette armée de la métropole, l'Organisation de Résistance de l'Armée, est limitée à 100 000 hommes et est cantonnée dans un rôle de maintien de l'ordre. C'est de cette armée d'armistice que l'O.R.A. va naître le 31 janvier 1943. Bénéficiant de cadres militaires et d'armement camouflé par l'armée d'armistice, ce groupement prendra vite de l'ampleur. Le général FRERE, son fondateur meurt en déportation, de même que son successeur le général VERNEAU et le groupe sera finalement dirigé par le général REVERS.
A Marseille, l'O.R.A. a dans ses rangs, des anciens élèves de Saint-Cyr et de Saint-Maixent, ainsi que des marins pompiers. Elle est dirigée par le capitaine LECUYER, dit SAPIN.
Les différents groupes de résistance En Zone Sud |
Combat |
Le mouvement de « Libération française », connu sous le nom de « Combat », est né en novembre 1941, de la fusion du mouvement « Libération nationale » (Henri Frenay, Claude Bourdet, Maurice Chevance) avec « Liberté » (François de Menthon, Pierre Henri Teitgen, Alfred Coste Fleuret).
Le premier journal « COMBAT », animé par Henri Frenay et Berty Albrecht, paraît en décembre 1941. C'est la voix, la vitrine et le recrutement du mouvement. Il sera suivi de 58 numéros imprimés dans la clandestinité. En 1943, Henri Frenay cédera la direction du journal à Claude Bourdet, qui sera arrêté le 25 mars 1944, déporté à Buchenwald, et dès l'été 1943, Pascal Pia, un journaliste de métier, prend la tête de la rédaction. Il amènera, en janvier 1944, Albert Camus. L'équipe de rédaction comprend Pierre Henri Teitgen, François de Menthon, Claude Bourdet, René Cerf-Ferrière et Jean Guy Bernard. Le journal Combat paraîtra jusqu'en 1947, sous la direction d'Albert Camus (à partir de janvier 1944) et Claude Bourdet, à son retour de Buchenwald, qui par la suite, participera à la création du « Nouvel Observateur ».
Libération-Sud, un grand mouvement de Résistance |
Ils se réunissent d’abord à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) autour du journaliste Emmanuel d’Astier de la Vigerie. Puis, en juillet 1941, ils fondent un journal à Lyon, Libération, imprimé à Montélimar, puis à Clermont-Ferrand, pour faire de la propagande contre le régime de Vichy. Journal anti-nazi, anti-Vichy, et dès 1942 gaulliste, prône la démocratie et l'égalité sociale. Parmi les rédacteurs à Clermont-Ferrand, où s'est replié à la faculté de Strasbourg, Jean Cavaillés, philosophe, ancien cacique de l'Ecole normale Supérieur, Lucie Aubrac, agrégée d'histoire, militante communiste, et Georges Zérapha, banquier, fondateur de la ligue contre l'antisémitisme. 54 numéros paraîtront jusqu'à Libération. Leur mouvement de résistance est lancé. Au début, chaque numéro paraît à 20 000 exemplaires pour arriver à 300 000. La diversification des actions de ce mouvement en fait une des plus importantes organisations de la Résistance Intérieure.
Comment Libération-Sud devient-il un important mouvement de Résistance Intérieure ?
Les premières réunions à Clermont-Ferrand et la publication du journal ont posé les bases du mouvement clandestin de Libération-Sud, divisé entre un « centre » qui dirige et des militants en région qui exécutent. L’utilisation de faux noms ou de surnom, comme Aubrac pour le couple Raymond et Lucie Samuel, les instructions de discrétion et de précaution publiées dans le journal, illustrent le danger de la réalité de la clandestinité. Une arrestation est toujours possible sur dénonciation ou à cause d’une enquête de police. Celles-ci se multiplient à partir de l’automne 1942, lorsque la zone sud devient une zone occupée de fait. Les militants subissent alors des interrogatoires violents où l’usage de la torture est systématique. Ils sont déportés s’ils en réchappent. Chaque opération clandestine est dangereuse. Au total, on compte plus de 100 000 victimes sur les 300 000 résistants combattants.
Francs-Tireurs |
Le rédacteur en chef est Georges Altman, qui était le rédacteur en chef du « Progrès de Lyon ». 37 numéros clandestins paraîtront jusqu'au numéro libre du 21 août 1944. Le but du journal, c'est la défense de la République, de la démocratie, et une attaque violente contre Pétain, Laval et la collaboration. Il participe à la mobilisation pour une participation aux manifestations du 14 juillet et 11 novembre 1942. Il participe à la recherche de planques pour les jeunes refusant les STO. Franc-Tireur est l'héritier des grands principes révolutionnaires et républicains, vieux courant jacobin pétri de démocratie. A la libération Franc-Tireur prend le nom de « Paris Journal ».
Les M.U.R. |
Les Mouvements unis de Résistance (M.U.R.) sont une organisation française de résistance à l'occupation allemande et au régime de Vichy pendant la Seconde Guerre mondiale ; ils sont créés le par la fusion des trois grands mouvements non communistes de zone sud : « Combat » (Henri Frenay), « Franc-Tireur » (Jean-Pierre Lévy) et « Libération-Sud » (Emmanuel d'Astier de La Vigerie), qui avaient déjà créé un « Comité de coordination de zone sud », présidé par Jean Moulin, délégué du général De Gaulle en zone sud.
Le but de la fusion est d'accroître l'efficacité notamment dans les domaines de l’action politique insurrectionnelle, de la prise de pouvoir et des actions de masse, alors que la zone sud (au départ « non occupée ») a été envahie par l'armée allemande en novembre 1942 et que Jean Moulin a pour objectif une unification plus générale de la Résistance sous l'égide de la France libre. En mai 1943, il réussit à constituer le Conseil national de la Résistance, qui réunit mouvements de Résistance, partis politiques et syndicats et dans lequel les M.U.R. ont trois représentants, un pour chacun des mouvements constitutifs.
En décembre 1943, les M.U.R. s'élargissent en intégrant trois mouvements de zone nord : « Défense de la France », « Résistance » et « Lorraine » et en devenant le Mouvement de libération nationale (MLN).
Les différents groupes de résistance En Zone Nord |
L'O.C.M. |
Dès janvier 1941, des fonctionnaires du ministère des Travaux publics, renforcent l'O.C.M., sous la direction d'André Boulloche et du couple Georges et Raymonde Ricroch. L'O.C.M. recrute aussi dans la bourgeoisie, l’industrie, parmi les commerçants, les anciens combattants, les professions libérales (avocats, architectes), et les universitaires. Deux tendances politiques sont particulièrement représentées : les conservateurs, souvent maréchalistes mais germanophobes et hostiles à la Révolution nationale, d'une part, les socialistes d'autre part. La première tendance est majoritaire à l'origine, mais la deuxième l'emporte au cours de la guerre.
Fin 1941, l'O.C.M. ne compte que quelques centaines de membres, mais atteint un effectif de 45 000 deux ans plus tard, selon Guillaume Piketty.
L'O.C.M. était dotée d'une organisation militaire rigoureuse. Elle est décapitée le par l’arrestation de Jacques Arthuys.
Le nouveau chef de l'O.C.M. est le colonel Alfred Touny, ancien responsable du 2e Bureau (renseignement) de la IVe armée. Pierre Brossolette met l'O.C.M. en contact avec le colonel Rémy (Gilbert Renault), chef du réseau Confrérie Notre-Dame (C.N.D.), lié au B.C.R.A. du colonel Passy (André Dewavrin). Alfred Touny organise alors le réseau Centurie pour coordonner l’O.C.M. et la C.N.D.. L'O.C.M. est également liée au réseau Hector d'Alfred Heurteaux et à Libération-Nord. La réorganisation d'Alfred Touny, l'aide de la C.N.D., l'afflux de nouveaux militants, notamment socialistes (Guy Mollet par exemple), font prendre à l'O.C.M. une tout autre dimension en 1942-1943. Malgré les coups très durs que porte la Gestapo (retournement de Grandclément en septembre 1943, démantèlement de la C.N.D. en novembre, arrestation de Touny en février 1944), l'O.C.M. se maintient, notamment grâce à Jacques Piette.
L'O.C.M. a été, de tous les mouvements de Résistance de la zone occupée, un des plus importants, sinon le plus important. Un siège au Conseil national de la Résistance et à son Bureau permanent, la présidence du Comité d'Action militaire de l'Armée Secrète, attribué à ses représentants, atteste de cette importance. L'O.C.M. a pu recruter et versé à l'Armée Secrète un contingent de plus de 60 000 volontaires. Ses réseaux ont fourni aux Services des Renseignements de Londres, une masse énorme de renseignements qui ont permis aux Armées Alliées de préparer et d'opérer le débarquement de Normandie dans les meilleures conditions. En ce qui concerne les mesures à prendre pour refaire la France après sa libération, l'O.C.M. a apporté des solutions précises et étudiées, dans les domaines politiques, sociaux et culturels. Quatre Cahiers clandestins de 200 à 300 pages, publiés en 1942 et 1943, témoignent de la valeur de cette préparation réfléchie : « L'O.C.M. est un des mouvements les plus importants pour l'histoire de la pensée de la Résistance ».
Les C.D.L.L. |
Au début de 1942, Roger Coquoin (alias Lenormand) (1897 - 1943) rencontre Maurice Ripoche et étend C.D.L.L. à Paris et en Province (Normandie, Champagne, Bourgogne, Vendée).
C.D.L.L. recrutera particulièrement dans les milieux de l'Aéronautique et dans le Parti social français. Son activité sera essentiellement du renseignement au profit de l'Intelligence Service britannique.
En novembre 1942, le mouvement Vengeance de François Wetterwald et Victor Dupont amorce avec C.D.L.L. un processus de fusion qui sera effectif en juin 1943.
Au printemps 1943, son nouveau chef, Roger Coquoin, convainc le journaliste Aymé Guerrin, fondateur du groupe Vercingetorix de rejoindre C.D.L.L.. En contrepartie, Aymé Guerrin va devenir le rédacteur en chef du nouveau journal clandestin du mouvement France Libre.
D'après Raymond Chanel, à la suite de la perte de leur contact avec l'I.S., qu'il nomme Bennett, l'Armée Volontaire se rapproche de C.D.L.L. peu avant l'arrestation de R. Chanel.
C.D.L.L. participe dès sa première réunion (le 27 mai 1943) au Conseil national de la Résistance (CNR).
Les C.D.L.R. |
Dans un second temps, après la vague d'arrestations de plusieurs chefs en 1942, Jacques Lecompte-Boinet relance le réseau C.D.L.R. au début de 1943 avec Pierre Arrighi (étudiant en droit, qui sera responsable de l'action) et Jean de Vogüé (qui s'occupera du renseignement).
C.D.L.R. était représenté au sein du CNR par Jacques Lecompte-Boinet.
C.D.L.R. recruta essentiellement parmi les officiers de réserve, les ingénieurs et les industriels. Ses spécialités furent :
- la propagande,
- le renseignement,
- l'action (parachutages, dépôts d'armes, prise en charge des pilotes alliés abattus).
Ses dirigeants se sont dès l'origine voulus strictement apolitiques.
Le Comité de coordination de Zone Nord |
Le Comité de coordination de zone Nord (C.C.Z.N.) est une structure transitoire dans le processus d'unification de la Résistance.
Réuni pour la première fois le 26 mars 1943, il est composé d'un représentant de l'Organisation Civile et Militaire (O.C.M.), Maxime Blocq-Mascart, de Libération-Nord (Charles Laurent), de Ceux de la Résistance (Jacques Lecompte-Boinet), de Ceux de la Libération (Roger Coquoin) et du Front National (Pierre Villon).
Le 3 avril 1943, se tient, sous la présidence de Jean Moulin, la première séance du C.C.Z.N. qui verra le rattachement du comité militaire - qui deviendra plus tard le "Comité Action" -, du C.O.M.A.C. ainsi que du Comité civil. En d'autres termes, la réunion marque la réussite de l'unification militaire, sans toutefois parvenir à l'unification civile.
Moins de quatre mois après sa création, le C.C.Z.N. se trouve doublé par d'autres organismes de coordination de la Résistance.
Ses membres se retrouvent tous au Conseil National de la Résistance (C.N.R.), fondé en mai 1943 (seul Blocq-Mascart a d'abord refusé d'y siéger) et au Comité Central des Mouvements de Résistance (C.C.M.R.), créé en juillet 1943.
Lorsqu'il revient de Londres, fin janvier 1943, Pierre Brossolette, alias "Brumaire", est chargé par Londres de créer une Comité de coordination en zone Nord.
Deux mois plus tard, fin mars 1943, c'est au tour de Jean Moulin de regagner la France. Il est alors porteur des "Nouvelles Instructions" qui font de lui le représentant de De Gaulle pour la France entière. Il est chargé de constituer un Conseil de la Résistance, ce qui sous-entend l'abandon du C.C.Z.N..
L'histoire du C.C.Z.N., de courte durée, fut donc témoin du violent incident, le 31 mars 1943, entre les deux représentants du général De Gaulle en France, Pierre Brossolette et Jean Moulin. De même, elle illustre l'une des difficultés de l'entreprise résistante : l'obligation de réinventer sans cesse des principes d'action dans un contexte très évolutif, tout en jonglant avec les délais et les malentendus provoqués par les aléas des communications.
Le C.C.Z.N. disparaît de lui-même à la fin de l'année 1943.
ANNEXE 4 : Des exemples de résistants dont des Marseillais (compléments de biographie)
Édouard ALEXANDER
Son père s’appelait Alfred, son oncle Jules : tous les deux travaillaient ensemble en tant que Shipchandler (commerçant vendant des fournitures pour bateaux). Ce commerce a été commencé par leur grand père en 1830.
Édouard a été scolarisé au Lycée Perier, à Marseille. Mais il sera très vite obligé d’abandonner ses études, afin de subvenir aux besoins de sa famille et d’aider son père, en raison de la crise économique qui frappa la France, après la Première Guerre Mondiale.
Cette catastrophe poussa Alfred et sa famille à s’installer à Gênes, là où il pourra établir le même commerce, mais dans une nouvelle région : ce qui n’a pas fonctionné.
A 14 ans, Édouard est contraint de travailler comme pousseur de charreton de vitrier.
Une fois de plus, une nouvelle occasion de travail se présenta à Alfred, à la Chambre de Commerce de Nice. Dans cette région, Édouard a pu se former pour devenir peintre à son propre compte.
Après avoir été appelé pour le service militaire, à son retour, il abandonna la peinture et se lança dans la comptabilité qui lui a été apprise à l’armée. Il fut alors embauché par la caisse des allocations familiales à Nice, en tant que teneur de livres comptables.
Il essaya de se procurer des armes via d’autres mouvements, tel que Combat sans y parvenir : ce qui le poussa à rejoindre le mouvement Franc-Tireur, dont il devient membre du comité directeur des Alpes-Maritimes le 30 septembre 1941, mais aussi chef départemental des Groupes Francs le 30 juin 1942 et enfin, chef départemental des Groupes Francs des M.U.R. le 30 décembre 1942, afin de mettre en œuvre toute forme de sabotage contre l’ennemi.
Parmi toutes ces actions : le sabotage de la caserne Saint-Jean d’Angeli à Nice et la destruction de plusieurs réserves d’essence ont attiré les regards des Nazis. Fondateur de nombreux mouvements de résistance, il fut arrêté le 18 mars 1943, par la police de Vichy et condamné le 28 avril 1943, par la Cour d’Aix-en-Provence, pour terrorisme, à cause de la trahison de certains de ses amis (dont Léon Brown dans le rapport Flora) mais aussi à cause de ses actes de résistance. Transféré à la centrale de Nîmes, il organise et défend les prisonniers, puis réussit à s’évader à la seconde tentative avec 22 compagnons détenus, le 4 février 1944, qui rejoignent le maquis des Bouzègues, au-dessus de Vialas (entre Vialas et Genolhac) dans les Cévennes. Après une poursuite meurtrière de la Gestapo, la Milice et la Gendarmerie, il resta l’un des 8 survivants.
Il participera à la Libération de Nice, le 28 août 1944. Il devint avocat au barreau de Marseille en 1952, et pris sa retraite en 1994. Il est décédé le 1er avril 2004.
Lors de notre rendez-vous avec le fils de Maître Edouard ALEXANDER, c’est-à-dire avec Maître Raymond ALEXANDER, ce dernier a pu nous confier, que son père ne s’est jamais remis de cette période de l’horreur. En effet, il revivait toutes les nuits ce qu’il avait vécu, et avait gardé un tel traumatisme qu’il gardait toutes les nuits une arme à côté de lui. Il a même créé des cachettes dans l’appartement où siège maintenant le cabinet d’avocat de son fils Maître Raymond ALEXANDER ainsi que dans la maison de ses parents.
Nous avons pu prendre des photos de la cachette, qui se trouve dans le cabinet d'avocat de
Maître Raymond ALEXANDER :
Raymond AUBRAC
Ayant organisé un secteur paramilitaire, il est affecté à l'automne 1942 à l’état-major du général Delestraint, chef de l’Armée secrète. Arrêté le 15 mars 1943 avec plusieurs compagnons de lutte par la police de Vichy, il est libéré le 10 mai grâce à l'audace de Lucie, avec laquelle, le 24 mai suivant, il participe à la libération de ses compagnons.
À nouveau arrêté, le 21 juin, à Caluire, avec Jean Moulin, il est interrogé au siège de la Gestapo par Klaus Barbie, puis incarcéré à Lyon, au fort de Montluc. Il est libéré le 21 octobre lors d'une spectaculaire opération des groupes-francs de Libération dirigée par sa femme Lucie alors enceinte de six mois. Traqué, le couple Aubrac se réfugie quelques temps dans l'Ain et dans le Jura, jusqu'à son envol pour Londres en février 1944.
Alors que se prépare le débarquement de Provence, Aubrac est nommé commissaire régional de la République pour la Provence par le Général De Gaulle. Chargé de la gestion du ravitaillement et de l'épuration, il crée les Forces républicaines de sécurité, dans lesquelles il incorpore plusieurs membres des Francs-tireurs et partisans (FTP).
Maurice CHEVANCE
Il sera présent quand, en juillet 1941, Jean Moulin viendra à Marseille demander à Frenay un rapport sur la Résistance française, puis, à nouveau, en janvier 1942 quand le même Jean Moulin reviendra, investi par de Gaulle de la mission d'unifier les mouvements. À Lyon, il est arrêté par la Surveillance du Territoire et emprisonné avec d'autres camarades parmi lesquels Emmanuel Mounier, le fondateur d'Esprit. Libéré avec la complicité d'un médecin légiste, il retourne au combat avec, à ses côtés, Benjamin Crémieux pour noyauter les administrations (NAP). Dans la nuit du 27 avril 1943, la deuxième arrestation, à Marseille, par la Gestapo, est immédiatement suivie d'une des évasions les plus spectaculaires de l'histoire de la Résistance. Tout de suite après le retournement de son secrétaire, Jean Multon-Lunel, il échappe aux truands gestapistes d'Ernst Dunker-Delage, grâce à un gardien de la paix, Marcel Koch (qui sera envoyé à Fresnes dans un premier temps, puis à Buchenwald, où il mourra en 1945) qui le conduit à un réseau de résistants. Après un bref séjour à la clinique Bouchard à Marseille, Chevance échappe une fois encore à Ernst Dunker et à son équipe (Antoine Tortora et Gaston Daveau) en se sauvant quelques heures avant leur irruption dans une autre clinique à Aix-en-Provence. Il se cache alors dans une ferme isolée de la commune de Mison près de Sisteron grâce à Louis Martin-Bret, jusqu'à la fin de l'été 1943. Puis il monte à Paris pour prendre la direction du Comité d'action militaire de la Résistance.
Le 1er avril 1944, il part en mission à Londres pour établir la liaison entre ce COMIDAC et l'état-major des FFI.
À son retour en France en août 1944, il prend le commandement des FFI pour le Sud-Ouest et le Centre, avec le grade de général de brigade. Il organise l'action de 30 000 hommes et libère la ville de Rochefort, négocie la reddition des troupes allemandes des poches de l'Atlantique et rétablit l'autorité de la République à Limoges, Toulouse, Montpellier, Bordeaux ou régnait une situation pré-insurrectionnelle.
Maurice Chevance-Bertin est un des quatre généraux FFI, avec Jacques Chaban-Delmas (1915-2000), Pierre de Bénouville (1914-2001) et Alfred Malleret-Joinville (1911-1960). Un "Additif à l'annuaire des officiers généraux de 1946", daté du 11 juin 1946, précise : "Ces officiers ont reçu le titre de général de brigade en raison de leurs fonctions dans la Résistance et pour la durée de leur mission. Ce titre a été transformé en celui de général honoraire après la libération de la France" (ce document a été publié en annexe de l'ouvrage du général, "Vingt mille heures d'angoisse" [éditions Robert Laffont, collection "Vécu", 1990], page 251).
Après-guerre
À la Libération, Henri Frenay le pousse à entrer en politique. Il est désigné pour occuper un des six sièges réservés au mouvement "Combat" à l'Assemblée consultative provisoire. Il siège aux Commissions de la défense nationale de la France d'outre-mer et à celle des prisonniers et déportés et des pensions. Il met à profit la discussion du budget des services civils pour exposer ses idées sur la création d'une communauté impériale française. La contribution de l'empire à la défense de la patrie lui semble justifier cette initiative qui ne pourra vivre qu'avec une forte propagande et que si elle s'incarne dans une assemblée unique.
Aux élections pour la première Assemblée nationale Constituante de novembre 1945, il est élu député de Guinée. Membre de la Commission de la défense nationale, il intervient dans la discussion du budget de 1946 et met en garde les socialistes contre une politique de réduction des dépenses militaires, arguant que l'armée coloniale exerce, en plus de sa mission militaire, des tâches économiques et sociales. Il dépose avec succès un amendement permettant d'instituer le scrutin de liste majoritaire pour l'élection des députés de l'Union française. Inscrit au groupe de la Résistance démocratique et socialiste, il vote les nationalisations de l'électricité et du gaz, des assurances mais ne prend pas part au vote sur celle du crédit. Il s'oppose au projet de Constitution qui sera rejeté par le référendum du 5 mai 1946.
Il renonce à se représenter aux élections pour la seconde Assemblée nationale Constituante mais continue à s'intéresser à la politique d'outremer, dirigeant Climats, un hebdomadaire de l'Union des pays associés et réorganisant l'armée vietnamienne de Bao-Daï. En 1958, il fait campagne en faveur des idées constitutionnelles du Général De Gaulle.
Après la mort d'Henri Frenay, il publie des mémoires où, dans l'affaire de Caluire, il prend la défense d'Henri Aubry et accuse René Hardy.
Gaston DEFFERRE
Il prendra même la direction du réseau Brutus en décembre 1943. Après la libération de Marseille, en août 1944, il est élu maire de la ville. Ce premier mandat ne dure que quelques mois, mais Gaston Defferre reprend la mairie en 1953 et ne la quittera plus jusqu'à sa mort. Parallèlement, il connaît ses premières expériences gouvernementales. En 1956, en tant que ministre de la France d'outre-mer, il est à l'origine d'une loi-cadre donnant plus d'autonomie aux territoires ultramarins, et préparant ainsi le processus de décolonisation.
Gaston Defferre tente sa chance à l'élection présidentielle de 1969, mais il n'arrive qu'en quatrième position avec 5 % des voix. La victoire de François Mitterrand en 1981 lui permet de retrouver un portefeuille gouvernemental. Ministre de l'Intérieur, Gaston Defferre met en œuvre les lois de décentralisation transférant notamment le pouvoir exécutif départemental dans les mains du président du conseil général et octroyant aux régions le statut de collectivité territoriale. En tant que maire de Marseille, son long mandat est notamment marqué par une forte augmentation de la population et de l'urbanisation. Il lui est également reproché d'entretenir de troubles relations avec des figures du grand banditisme marseillais. Gaston Defferre meurt en 1986, à la suite d'une chute accidentelle à son domicile.
Ainsi, il aura été maire socialiste de Marseille pendant plus de trente ans, député, sénateur et ministre.
Le Général DELESTRAINT
En février 1942, une lettre anonyme le dénonce au cabinet militaire du maréchal Pétain. Il reçoit un sévère rappel à l'ordre. S'il en tient compte dans la mesure où il lui faut observer plus de prudence, il n'en poursuit pas moins ses activités. Delestraint est soutenu par un cercle d'amis, parmi lesquels des jeunes dont l'un se mit à son service et devint, en 1942, son secrétaire (l’auteur François Yves GUILLIN). Il est aussi sérieusement épaulé par un général en retraite réfugié à Bourg, gaulliste convaincu, le général Desmazes, qui sera son adjoint au sein de l'Armée secrète.
Henri FIOCCA
Lorsque le sud de la France fut occupé lui aussi, la Gestapo découvrit l’existence d’un agent tout aussi gênant qu’insaisissable qu’elle surnomma « la souris blanche ». Lorsque le réseau fut dénoncé, Nancy fuit Marseille. Fiocca, qui avait décidé de rester, fut bientôt capturé, torturé et finalement exécuté en octobre 1943. Nancy, alors ignorante de la mort de son mari, réussit finalement après maintes péripéties à rejoindre Londres en compagnie notamment de Danielle REDDE. A leur arrivée à Londres, les deux femmes rejoignirent le SOE et suivirent un entraînement pour retourner derrière les lignes ennemies. Danielle, prise en charge par la section RF, fut parachutée en février 1944, comme opérateur radio, et Nancy le fut deux mois plus tard, chargée d’assister John Farmer à la tête du réseau FREELANCE, du ressort de la section F.
De retour à Marseille, Nancy rencontra Louis BURDET avec qui elle se lia d’amitié. L’histoire de Burdet, comme tant d’autres, est racontée dans le livre RF IS FOR REAL FRIENDS. Sous le pseudonyme de CIRCONFERENCE et accompagné de sa messagère BINETTE, Burdet fut envoyé dans le midi par le BCRA et RF, en tant que représentant militaire de la France Libre, à Marseille et dans sa région. Dans le civil, il était le manager du Hyde Park Hotel et après la guerre celui du Stafford Hotel, deux grands établissements de Londres. Il eut un rôle prépondérant dans la mise en place de la plaque commémorative sur la façade d’Alliance House.
Aujourd’hui, de cette filière d’évasion on se souvient surtout de NANCY WAKE, « la plus grande héroïne du SOE », décédée à Londres, en 2011. C’est par une rencontre fortuite au bar de l’Hôtel du Louvre, qu’elle entra au service de Garrow en tant que messagère.
Henri FRENAY
Fin 1941, le mouvement « Combat », naît de la fusion entre le M.L.N., Liberté et se dote d’un journal intitulé aussi « Combat ». En 1942, Frenay est le plus ardent promoteur de la création de l’Armée Secrète en zone sud, structure destinée à regrouper tous les éléments paramilitaires des mouvements. Un des artisans de l’unification de la Résistance, il s’oppose à plusieurs reprises à l’envoyé du Général de Gaulle, Jean Moulin, se déclarant hostile à l’emprise extérieure de Londres sur la résistance intérieure et au retour au premier plan des anciens partis politiques. « Charvet » -son nom de code- fera le voyage à Londres pour rencontrer le Général de Gaulle, puis à Alger, où il sera nommé Commissaire aux prisonniers et déportés. A Paris, dans le gouvernement provisoire de la République, il est ministre des prisonniers, déportés et réfugiés, dont il assure au mieux leur retour en France. Homme de caractère et doté d’une forte personnalité, il n’a jamais caché ses désaccords avec De Gaulle, tout en reconnaissant en lui, le chef légitime de la France Libre.
Grand officier de la Légion d’Honneur et Compagnon de la Libération, Henri Frenay est mort le 6 août 1988.
Varian FRY
Né le 15 octobre 1907, à Rochester (Etat de New York) et fils d'un courtier de Wall Street, Varian FRY découvre la politique à travers la grande crise de 1929.
En 1930, il manifeste contre le chômage à Broadway, à la tête des étudiants de Harvard, son université et fonde, avec d'autres étudiants, une revue intellectuelle et artistique.
Il rencontre Eilen Avery Hugues, de deux ans son aînée, rédactrice à la revue politico-culturelle Atlantic Monthly, qui partage ses opinions politiques libérales et qu'il épouse le 2 juin 1931. Varian Fry a 23 ans et le couple s’installe à New York 56, Irvin Place.
Il entre dans le journalisme au lendemain de son mariage, en prenant la direction de Scholastic Magazine, puis se spécialise dans les affaires internationales en prenant la tête du mensuel The Living Age, à partir de 1935.
Varian Fry se rend en Allemagne en 1935 pour The Living Age, et voit les nazis à l’œuvre.
Il est le spectateur impuissant de la violence nazie : alors qu'un Juif attablé dans un café s'apprête à saisir son verre, un jeune SA poignarde sa main sur la table. Son engagement politique antifasciste est très net.
Il rejoint le Spanish Aid Committee, qui défend la cause des républicains espagnols.
A son retour à New York, Varian FRY multiplie les articles et interviews dans le New York Times pour alerter l'opinion. Il publie un article incendiaire dans le New York Post illustré d’une photo de Goebbels (16 juillet 1935). La F.P.A. (Foreing Policy Association) lui confie alors la direction d’une collection de vulgarisation en sciences politiques : Headline Books. C’est une belle carrière qui s’annonce pour ce jeune homme d’une trentaine d’années. Il y renonce brutalement en 1940, au moment de l’effondrement de la France.
Max JUVENAL
En effet, Juvénal adhéra au Mouvement de Libération nationale de Frenay, qui devint le mouvement Combat, par l’intermédiaire d’Henri Malacrida* en 1941, à Aix, sous le pseudonyme de Maximin. Il devint le responsable du secteur d’Aix pour le ROP et l’AS, puis le responsable départemental de Combat, sous les ordres de Maurice Bertin-Chevance, en 1942. Par ailleurs, il aida les réfugiés belges et les juifs. Il devint incontestablement l’une des chevilles ouvrières de la Résistance non communiste, d’abord à Aix-en-Provence, puis dans les Bouches-du-Rhône, enfin dans la région.
Juvénal fit l’objet d’une enquête des Renseignements généraux en 1942, qui établit son hostilité au régime de Vichy « tant sur le plan intérieur que sur le plan extérieur », mais estimait qu’il ne faisait ni politique, ni de résistance. En 1943, il réalisa localement la fusion des trois mouvements, Combat, Libération-Sud et Franc-Tireur, pour fonder les MUR dont il fut successivement chef départemental puis chef régional.
Juvénal échappa à l’arrestation par la Gestapo le 11 mai 1943, mais son épouse fut arrêtée, battue et retenue prisonnière à Marseille. « Brûlé », figurant sous son véritable nom dans le rapport Flora établi par la Gestapo de Marseille en juillet 1943, il devint clandestin et réorganisa la résistance MUR/AS dans les Hautes et les Basses-Alpes avec Malacrida* et Louis Martin-Bret*. Il fut choisi par la direction nationale des MUR, pour présider le directoire régional de la région R2 (la Provence), en octobre 1943. Il remplaça Henri Sarie, contesté par certains, désigné comme futur préfet du Var et à qui l’on préférait sans doute un socialiste - car c’est bien dans cette mouvance-là qu’il se situait toujours - dans la perspective du contrôle du pouvoir futur. Juvénal, dit Ovide et Maxence, resta le "patron" de la Résistance en R2 jusqu’à la Libération.
Juvénal se heurta aux communistes qui prônaient l’insurrection urbaine et aux militaires de l’ORA giraudistes. Il soutint dans les Alpes-Maritimes son confrère, lui aussi socialiste, l’avocat Max Roubert* qui était en butte aux mêmes contestations. On retiendra de son action clandestine particulièrement les contacts noués avec la Résistance piémontaise. Le 30 mai 1944, il signa avec la résistance piémontaise dirigée par Duccio Galimberti des accords politiques et militaires de coopération entre les deux résistances, à Saretto (petit village de la vallée Maïra, sur le versant italien). Bien qu’emportés par les événements militaires qui suivirent, ces accords étaient remarquables par la volonté de rapprochement qu’ils proclamaient entre les peuples italiens et français. Manquant cruellement de moyens de liaison pour coordonner l’action, Juvénal paraissait en retrait par rapport à la ligne activiste que la direction nationale des MUR (MLN), Degliame*-Copeau*, voulait mettre en place au printemps 1944. S’il participa à la mobilisation consécutive au 6 juin 1944, il préconisa rapidement la prudence devant la férocité de la répression et désavoua le capitaine Lecuyer, chef régional de l’ORA, qui fit cavalier seul, et qui s’en tenait aux ordres insurrectionnels reçus. Max Juvénal parvint à échapper à la répression, qui fit disparaître une partie de son état-major régional (Georges Cisson, Jacques Renard, le capitaine Rossi Levallois, chef régional FFI, Martin-Bret*), mais ne put contrôler les événements de l’été 1944. Grièvement blessé à la main droite à laquelle il perdit deux doigts, dans un combat à Venelles, le 19 août 1944, au moment de la Libération d’Aix-en-Provence (ce qui lui valut d’être considéré comme mutilé de guerre au taux d’invalidité de 70 %), il portera pour le restant de ses jours un gant de fer), Il fut alors remplacé par Francis Leenhardt* en tant que président du Comité départemental de Libération des Bouches-du-Rhône, CDL tardivement et difficilement mis en place. Il reprit cette fonction le 28 septembre 1944.
Lieutenant-colonel de réserve, après l’Occupation, Juvénal fonda, le 16 mars 1945, l’Association dite Amicale des résistants de France et d’Outre-mer, située rue Saint-Roch à Paris qu’il présidait en 1946. Il fut l’un des fondateurs – et actionnaire minoritaire – du Provençal que dirigeaient Defferre et Leenhardt.
Juvénal fut désigné comme député à l’Assemblée consultative au titre du MLN. Nommé à la commission de la jeunesse et des sports, à celle de l’intérieur et de la santé publique, il fut désigné comme juge à la commission d’instruction de la Haute Cour pendant deux ans, président de la sous-commission d’enquête en zone occupée (Allemagne) et sous-commissaire chargé de l’inspection des cours et tribunaux.
Élu conseiller général du canton d’Aix-Nord en 1945, Juvénal fut reconduit à cette fonction jusqu’à la fin de la IVe République (réélu en 1951, il ne se représenta pas en 1958). Il assura à l’Assemblée départementale d’importantes fonctions : nommé à la commission départementale le 30 septembre 1948, vice-président de celle-ci le 30 mars 1949, il la présida en 1952, puis, la fédération socialiste ayant organisé une rotation à la tête du département, il fut président du Conseil général des Bouches-du-Rhône en 1953 et 1954.
Enfin, en 1970, il fut maire de Saint Mandrier.
Il participera alors activement, mais avec un grand souci de conciliation, à l’entretien du souvenir de la Résistance.
Ses décorations furent nombreuses telles que commandeur de la Légion d’honneur, décoré de la Croix de guerre avec palme, de la médaille de la Résistance avec rosette et de la médaille des évadés.
Marié à Aix, le 27 août 1930, avec Fernande Gondon, puis, après divorce, remarié avec Antoinette Fino (née le 21 juillet 1918 à Demonti, en Italie), le 4 septembre 1939, père de cinq enfants, M. Juvénal mourut à Saint-Mandrier (Var), le 17 avril 1985.
Francis LEENHARDT
Il entre dans la clandestinité en 1942 et c'est alors qu'il prend le nom de Lionel. Il fait d'abord partie du mouvement Libération-Sud, puis du Mouvement de libération nationale dont il devient délégué national.
En 1942, il appartenait au réseau de renseignements Phalanx dirigé par Christian Pineau qui lui confia un poste émetteur et il assura ainsi des émissions clandestines. En octobre de la même année, François de Menthon, pour la Délégation générale le chargea d’organiser dans toute la région R2 le Comité général des experts de la France combattante. En 1943, recherché par la Gestapo, il entra en clandestinité. En octobre 1943, adjoint au délégué général zone sud, Closon, il était chargé de la préparation administrative de la Libération, sous le pseudonyme de Lionel. En mars 1944, Closon étant parti pour Alger, il devint délégué national du Comité d’Alger pour la création des Comités départementaux de la Libération (CDL) clandestins dans la zone Sud, en contact avec Alexandre Parodi, Émile Laffon et Yvon Morandat*.
En 1943 il est chargé de créer des comités de libération clandestins d'abord en Zone Sud, puis pour l'ensemble du pays.
À la Libération, il préside le comité de libération des Bouches-du-Rhône. Avec Gaston Defferre, qu'il avait connu à l'Université de Montpellier et avec qui il a renoué en mai 1944, il fonde Le Provençal qui procède de la fusion de deux journaux clandestins, L'Espoir édité par Gaston Defferre et Le Marseillais, organe du MLN. En 1954, Francis Leenhardt reprend La République, un modeste quotidien de Toulon dont il fera « Var-Matin » en 1961 et dont il restera le président-directeur général jusqu'à sa mort. Il demeure cependant codirecteur du Provençal tandis que Jacques Defferre, le frère de Gaston, devient directeur de « Var-Matin ».
À proximité de la Libération, Lionel Leenhardt refusa le poste de Commissaire de la République à Montpellier et rentra à Marseille, afin de préparer la tâche du Commissaire régional de la République et de représenter le MLN au CDL. Il assura alors des responsabilités militaires pour la région R2 et la fusion des différentes armées secrètes, préparant l’entrée dans le combat de milliers d’hommes à la veille du débarquement d’août 1944. L’État-major du mouvement étant arrêté en juillet 1944 et Max Juvénal, le responsable régional des MUR, grièvement blessé, il devint dans la ville de Marseille encore occupée, président du CDL des Bouches-du-Rhône et installa celui-ci à la préfecture lors des combats de la Libération. Alors qu’au printemps 1944, il avait été soupçonné par les responsables socialistes, Gaston Defferre, son ancien condisciple à l’Université d’Aix, et Henri Noguères* notamment, de faire le jeu des communistes en sacrifiant les socialistes, ils se partagèrent de fait les responsabilités : Gaston Defferre* présida la délégation municipale, Leenhardt le CDL au nom du MLN, et Massenet devint préfet. Commissaire de la République par intérim, Leenhardt céda son poste à Raymond Aubrac* après la Libération. Defferre s’opposa rapidement à celui-ci lorsqu’il créa un Comité régional de Libération, dont la présidence était assurée par le communiste Jean Cristofol.
Jules MOULET
Il utilisa également son activité d’entrepreneur en travaux publics (bien que ses activités soient réduites) comme couverture pour obtenir des renseignements sur les positions et constructions allemandes - transmis à Londres. Il put également ainsi détecter, parmi les responsables administratifs avec lesquels il était en contact, ceux qui pouvaient sympathiser avec la Résistance. Il devint responsable du Noyautage des administrations publiques (NAP) pour Marseille, au sein des Mouvements unis de Résistance (MUR) qui se transformèrent, en décembre 1943, en Mouvement de Libération nationale (MLN). Le secrétariat du NAP était installé dans la petite boutique de mercerie de Mme Kervela, 15 rue-des-Bergers dans le centre de Marseille. Le dynamisme et l’activité multiforme de Jules Moulet le firent ensuite désigner comme chef départemental du NAP et membre du directoire départemental des MUR-MLN.
Jules Moulet fut arrêté par les services allemands, le 13 juillet 1944, devant la librairie Voltaire, boulevard-Baille, à proximité de la place-Castellane. Informé des arrestations qui frappaient le mouvement, il venait avertir l’un de ses principaux dirigeants, membre du comité départemental clandestin de Libération, Francis Leenhardt, Lionel, qui avait rendez-vous à cet endroit. Jules Moulet fut conduit au siège de la Gestapo à Marseille, 425 rue Paradis. Dans le registre de saisies de la police de sécurité allemande (SD), il figure page 126 sous le numéro 917 à la date du 14 juillet 1944 comme Widerstandler (Résistant). Lors de son arrestation, il était en possession de 3 655 francs. Il apparaît sous le numéro 11 dans le « rapport Antoine », où Ernst Dunker-Delage, homme clé de la section IV du SIPO-SD (la Gestapo), établit le bilan des arrestations qui conduisirent aux exécutions de Signes, avec une mention très concise : « Fut… le… ».
Jules Moulet fut fusillé à Signes le 18 juillet et enterré de manière sommaire avec 28 autres victimes dans la « première fosse ». Sa dépouille, transportée le 17 septembre à la morgue du cimetière Saint-Pierre à Marseille (cercueil 718), fut parmi les 32 premières identifiées. Le médecin légiste constata des fractures du crâne avec irradiation au niveau du temporal gauche, avec enfoncement. Le maxillaire droit était également fracturé en plusieurs endroits. Ces lésions avaient été faites par des coups portés, avec une extrême violence, par un instrument contondant, vraisemblablement une crosse de fusil.
Après les obsèques nationales célébrées pour l’ensemble des martyrs de Signes au cimetière Saint-Pierre le 21 septembre 1944, Jules Moulet fut inhumé dans ce cimetière. Jules Moulet a été reconnu interné résistant et mort pour la France. Il fut décoré de la Médaille de la Résistance et de la Légion d’honneur à titre posthume : les décorations furent remises à sa fille devant le monument des Mobiles, le matin du 11 septembre 1945, par le général Maurice Chevance-Bertin.
Le conseil municipal de Marseille décida, dans sa séance du 19 juillet 1945, de donner le nom de Jules Moulet à la rue Cherchell dans le 6e arrondissement de Marseille, à proximité du logement familial. Une plaque commémorative y fut installée le 18 novembre 1945. Le nom de Jules Moulet fut également donné à une avenue de Carry-le-Rouet, petite station balnéaire de la Côte bleue (au nord-ouest de Marseille), où la famille passait ses vacances.
Jean MOULIN
Jean Moulin, né le 20 juin 1899 à Béziers, fait ses études de droit à l’université de Montpellier. À la fin de la Première Guerre Mondiale, il entre dans l’administration préfectorale, pour laquelle il deviendra un exemple, avant d’en devenir le drapeau. Comblé de dons, lettré, peintre de talent, administrateur prestigieux, il fait preuve d’une aisance souveraine dans tous les domaines de l’esprit et sait se faire aimer de ceux qui l’approchent, par sa simplicité, sa courtoisie, et son idéalisme passionné.
À l’heure du combat, cet intellectuel raffiné et sensible, sait aussi témoigner d’une énergie implacable et d’une ardeur qui ne fléchit pas jusqu’à la mort.
Sous-préfet d’Albertville en 1925, affecté successivement à Châteaulin, Thonon et Montargis, puis dans la Somme, il entre en 1936 au ministère de l’Air, comme chef de cabinet du ministre Pierre Cot et est, dans les conflits sociaux qui agitent la France à cette époque, un arbitre impartial et un conciliateur écouté. Son nom reste attaché au développement de l’aviation populaire et à la création d’Air France.
Chargé de reprendre contact avec les réseaux métropolitains, il est parachuté au-dessus des Alpilles le 1er janvier 1942. Après quelques mois, il repart pour Londres en avion, et, sous l’identité du caporal Mercier, il y est fait Compagnon de la Libération avec la citation suivante : « Chef de mission d’un courage et d’un esprit de sacrifice exemplaires. A, en personne, établi la liaison entre les zones françaises combattantes et les mouvements de résistance en France, déployant, pour y arriver, une ardeur exceptionnelle. »
Nommé délégué général en France du Général De Gaulle, Jean Moulin repart alors de Londres par avion, pour réaliser sa tâche considérable de faire l’unité de cette Résistance française, qu’il a déjà ralliée à la France libre et dont il est maintenant le chef. Il réussit contre tout espoir à unifier les groupes épars dans le pays, à intégrer tous les partis politiques, tous les organes syndicaux, à leur donner une organisation et à les plier à une commune discipline.
Le 27 mai 1943, il préside à Paris, au 48 de la rue du Four, la première réunion du Conseil national de la Résistance, qu’il avait créé. Il y a rang de ministre du Comité de Libération nationale d’Alger sous le nom de Monsieur X. Un mois plus tard, le 21 juin, il est arrêté par la Gestapo à Caluire, près de Lyon, où il s’est rendu sous le nom de Jacques Martel pour répartir aux chefs militaires les commandements de l’Armée secrète.
Interné au fort Montluc, il subit son second martyre. Ses camarades le voient passer un jour défiguré.
Pierre MOUREN
Arrêté à 17 ans à cause de son refus de la défaite, il sera conduit au siège de la Gestapo du 425 rue Paradis, où il sera torturé (tout comme Jacques PILLE et ses amis) puis incarcéré au Fort Saint-Nicolas avant d’être déporté à Buchenwald, puis à Dachau, où il décèdera, le 24 février 1945. Il sera promu Lieutenant à titre posthume.
Mais que représente-t-il pour les centaines d’enfants de l’école primaire de la Roseraie, installée au 6 de la rue, et qui passent tous les jours devant cette plaque et pour le reste de la France ?
On sait simplement qu’il a été arrêté le 27 août 1943, au 10 Cours Julien, au domicile de l’Abbé Blanc, un des chefs locaux du réseau Combat. Avec 30 autres jeunes résistants dont Jacques PILLE que nous sommes allées interviewer, Pierre Mouren attendait la visite d’un représentant du Général Giraud, pour un briefing. Et c’est un beau collabo, un boxeur marseillais du nom de Tortora qui en fait viendra les arrêter, accompagné de la police allemande. Ils ont été trahis par un ancien membre de Combat, un dénommé Multon, « retourné » par les allemands et qui leur donnera les noms de tous ses anciens amis résistants. Multon sera responsable de l’arrestation directe d’une centaine de membres de Combat, et sans doute indirectement de celle de Jean Moulin. Pierre Mouren sera d’abord emmené rue Paradis, au siège de la Gestapo, puis dans les geôles du Fort Saint Nicolas, et enfin déporté dans le camp d’extermination de Dachau, en Allemagne, où comme 30 000 autres personnes il ne reviendra pas. Comme sur les murs de cette rue marseillaise, son nom est gravé sur une stèle pour que l’on ne l’oublie jamais, là-bas dans ce camp au fin fond de la Bavière, où il est mort comme un chien. Si loin de chez lui. Loin de Marseille, loin de la Méditerranée, loin des filles, loin du ciel bleu. Tout ce qu’on aime quand on a 19 ans, quand on a le monde à ses pieds et la vie devant soi. Merci à Pierre Mouren.
Le médecin Georges RODOCANACHI
George Constantine Rodocanachi, fils de parents d’origines grecques (Theodore et Aghyro Rodocanachi), est né le 27 février 1876 à Liverpool, en Angleterre. Le couple vivait à ce moment-là au Sefton House, Sefton Park, Liverpool. En 1881, cette famille quitte cette adresse. George fut alors baptisé à l’orthodoxe grec de Saint Nicolas, le 5 avril 1876. Il vécut ses premières années à Liverpool, puis il fut scolarisé à Marseille, au lycée Thiers avant d’intégrer la faculté de médecine à Paris, où il obtenu son diplôme en 1903, pour enfin, se spécialiser en pédiatrie, à son retour à Marseille.
Le 22 juin 1907, il se maria avec Fanny Valsto à l’Église de Saint Sophia, à l’Avenue de Moscou, Londres. L’année suivante, le 2 avril 1908, sa femme mit au monde leur fils unique qui s’appellera Constantin.
En 1914, lorsque la Première Guerre Mondiale éclata, George travaillait dans le dispensaire des enfants malades à Marseille. Cet établissement s’est rapidement alors adapté pour recevoir les blessés de la guerre. Georges décida alors d’utiliser son savoir-faire médical à Londres, afin d’aider les combattants souffrant de ce massacre, en tant que médecin de l’armée anglaise, mais son diplôme français ne fut malheureusement pas reconnu.
George, connu aussi sous le nom de « Rodo », savait que sa meilleure option était d’obtenir la nationalité française. Après y être parvenu, il intégra l’armée française. Il servit le 24e Bataillon de Chasseurs Alpins en Alsace avant de prendre part, à la Bataille de la Somme. Durant cette bataille, au total, entre les soldats français, les allemands et les britanniques : 443 070 perdirent la vie ou furent portés disparus et 616 473 furent blessés. Après cette guerre où il fut gazé et blessé deux fois, il reçut la Légion d’Honneur et la Croix De Guerre (« avec Palmes », « à l’ordre de l’armée »).
Le courage dont le couple a fait preuve et les risques qu’ils ont pris, sous le nez des Allemands d’occupation, semblent presque inimaginables. De 1941, jusqu'à la trahison de la ligne en 1943, plus de 600 soldats, marins, aviateurs et agents secrets alliés - en fuite en France occupée - ont été cachés ou traités par le grand appartement marseillais de Rodocanachi, qui servait également de coffre-fort, maison et siège. De plus, en sa qualité de médecin, Rodocanachi a été chargé de sauver la vie de plus de 2 000 juifs, en se procurant de faux certificats médicaux justifiant leur évasion aux États-Unis. Le 25 février 1943, six hommes de la Gestapo viennent arrêter Rodocanachi à son domicile. Sa femme soupçonnera plus tard le concierge d'avoir dénoncé son mari aux Allemands. Incarcéré, Rodocanachi continue à soigner ses codétenus. Il passera par la Prison Saint Pierre de Marseille. Le 17 décembre 1943, il est transféré à la prison de Compiègne et le 17 janvier 1944, il est déporté au camp de concentration de Buchenwald, où il meurt au printemps 1944, d’une congestion pulmonaire.
Le Général SCHMITT
Lorsque Jean Moulin place le général Delestraint à la tête de l'Armée Secrète le général Schmitt est son adjoint et également le commandant de la zone sud-est. Il établit la liaison avec son camarade de promotion de Saint-Cyr, le général Frère qui dirige l'O.R.A. (organisation de résistance dans l'année).
Il est dénoncé et arrêté par la police de Vichy. Il s'évade. Manqué de peu par la gestapo, il doit quitter la France et passe la frontière espagnole le 3 avril 1943.
Engagé dans les F.F.L il sert la France Combattante effectuant en particulier plusieurs missions dans nos territoires d'Afrique Noire, afin de convaincre les derniers hésitants.
Nommé commandant de la subdivision de Marseille et général de division en 1944, il est élevé à la dignité de grand officier de la Légion d'Honneur et décoré le 18 juin 1945 par le général De Gaulle.
Il est médaillé de la Résistance avec rosette, son épouse qui l'a secondé en permanence est médaillée de la Résistance.
Il passe au cadre de réserve en 1945, après 45 années de service et occupe ses loisirs à écrire.
ANNEXE 5 : Des résistants dans un quartier de Marseille, celui de Sainte-Anne
L’histoire de notre quartier est modeste. Nous avons peu de monuments historiques et une seule construction remarquable « Le Corbusier appelée aussi La Cité Radieuse » mais quelle construction !
Cependant cette histoire s’intègre dans celle des quartiers sud, mais aussi dans celle de la ville. On peut la diviser en trois périodes distinctes.
La première se situe avant les dernières décennies du 19ème siècle. Sainte-Anne n’existe pas ! Ce ne sont que des terres agricoles dépendant des grandes bastides du lieu : Château Sainte-Anne (aujourd’hui Villa Lucia), La Magalonne, La Verdière, La Grande Bastide La Serane. Après le blocus maritime résultant de l’époque Napoléonienne, le commerce repart, la ville croît, la demande en produits agricoles explose. Notre terroir est sollicité. Depuis la fin du 17ème siècle, les bastides s’étaient installées sur ce site, car on avait constaté qu’une nappe d’eau existait dans le sous-sol. Grâce à des puits et des pompes, on pouvait ainsi irriguer et cultiver la campagne. Dans la partie haute du Bd Luce subsiste un gros socle en maçonnerie qui supportait jadis un moulin à vent pour faire fonctionner des pompes à eau. Cette irrigation allait jusqu’après le Géant Casino actuel. De nos jours, encore, de l’autre côté du Bd Michelet, les espaces verts du parc Sévigné sont arrosés en pompant l’eau de cette nappe phréatique.
Bien entendu pour cultiver, à l’époque, il fallait des bras et c’est en grande partie l’immigration italienne qui fournira la main d’œuvre. Notre quartier n’ayant alors que quelques petites maisons le long du chemin de Mazargues, pour loger ces travailleurs, il a fallu construire des bâtiments pour accueillir les maçons, peintres italiens, et, par conséquent, des commerces également pour accueillir les artisans. C’est la naissance de notre quartier (1850-1900).
La seconde période va de la fin du 19ème siècle à la moitié du 20ème. C’est dans le monde entier, l’explosion de l’industrie. Tous les environs des villes se couvrent de manufactures, d’usines, d’ateliers de mécanique, d’entrepôts. Notre quartier n’échappe pas à cette invasion. Il voit naître huilerie, imprimerie, menuiserie, ateliers de mécanique, entrepôts divers et de maçonnerie. La main d’œuvre afflue. La construction du tramway facilite les déplacements, mais nombreux sont ceux qui s’installent dans le quartier en construisant de petites maisons le long des traverses. Grâce au don du terrain de la famille Thieux, et à la participation financière des familles Luce, Raynaud, Gros, Thieux, Marin et Allard, pour construire l’église (1859), notre quartier trouve son nom en hommage à la fille de Monsieur Thieux, décédée le lendemain de ses noces, et voit aussi se créer le noyau villageois autour de la place. L’arrivée de l’école à proximité et la création de commerces finissent de former un ensemble de vie parfaitement cohérent. On atteint un équilibre (presque parfait) entre travail et habitat. L’arrivée des réfugiés Arméniens entre 1922 et 1924 dans notre quartier apporte une mixité culturelle qui participe à une vie équilibrée. Sainte-Anne est devenue une paroisse et un gros village à part entière. La guerre de 39 / 45 va non seulement bloquer l’activité mais aussi apporter des transformations profondes.
C’est la troisième période de la vie de notre quartier jusqu’à nos jours.
Après la guerre, les activités disparaissent les unes après les autres. Restructurations, regroupements, délocalisations vers les zones industrielles ou les lieux de production, en un mot, l’activité devient un désert. Par un miraculeux hasard, l’arrivée d’activités commerciales et la forte cohésion du noyau villageois vont sauver la vie du quartier et les petits commerces, qui subsistent encore aujourd’hui. Les anciens locaux industriels abritent un peu d’artisanat mais c’est surtout la construction d’appartements nouveaux qui va métamorphoser le quartier. Le moindre bout de terrain est bâti, ce qui transforme notre terroir en une énorme citée dortoir de standing. Grâce à l’acharnement de quelques habitants courageux, il reste au quartier une vie associative et culturelle remarquable et enviée, qui sauve la cohésion et communication des habitants.
On ne peut pas parler de ces dernières décennies sans évoquer les quelques personnages marquants de notre quartier.
Devant l’église, au coin de la place se trouvait la mercerie Camille Serni, tenue par deux demoiselles d’un certain âge. C’était le lieu de rendez-vous des dames, non seulement pour acheter de la mercerie, mais surtout pour échanger des nouvelles et des conseils. On y parlait couture, du travail des enfants à l’école mais aussi de la manière de réussir le pot au feu…Tout cela avec pour chefs d’orchestre les deux demoiselles qui, par moment, étaient obligées de faire, aimablement, évacuer le commerce.
Il y avait aussi ce personnage incroyable comme sorti tout droit d’une légende ; Avec son chapeau à larges bords, sa tenue rustique et sa charrette, il venait, à intervalles réguliers, s’installer devant le boucher et, en pédalant, il faisait tourner la meule sur le charreton pour affûter les couteaux. C’était un aiguiseur ambulant. En prenant de l’âge, la pédale était devenue trop pénible, aussi, les derniers temps, il avait bricolé un moteur de mobylette pour entraîner sa meule. Et puis un jour on ne l’a plus vu, il s’en était allé.
N’oublions pas, bien entendu, le curé Léopold Baverel (1899 – 1943) qui a fait installer les cloches de l’église en 1939 et dont la place porte le nom.
Enfin comment ne pas citer ces ébénistes d’art qui réalisaient de si jolis meubles provençaux.
C’était une société, c’était une manière de vivre, c’était notre quartier.
ANNEXE 6 : Des exemples de femmes résistantes
Lucie AUBRAC
À partir de 1941, le couple Aubrac s'installe à Lyon. Raymond exerce son métier d'ingénieur tandis que Lucie est nommée professeur au lycée de jeunes filles Edgar Quinet.
Militante et membre du cercle des dirigeants de Libération-sud, elle s'adonne alors, entre ses cours, à de multiples activités clandestines : en juillet 1941, elle contribue à la parution du premier numéro du journal Libération, elle fabrique des faux papiers et aide des résistants à franchir la ligne de démarcation. En mai de la même année, elle donne naissance à son premier enfant Jean-Pierre.
Ensemble, ils mènent des actions secrètes pour handicaper les forces allemandes.
Pour ne pas se faire attraper, ils utilisent des faux noms comme VALLET ou encore AUBRAC, sous lequel ils sont les plus connus.
Quand Raymond est arrêté à nouveau en 1943, avec d’autres résistants, Lucie l’aide encore à s’évader sous le nez de l’ennemi.
A la Libération, en 1945, le couple décide de garder le nom d’AUBRAC.
Lucie redevient professeure d’histoire et continue à lutter pour les droits des plus faibles jusqu’à sa mort, en 2007, à 94 ans.
Elle a parcouru aussi écoles, collèges et lycées pour raconter son engagement dans la Résistance.
Pour honorer son courage et pour ne pas oublier l’importance de se battre contre ce qui est injuste, plus de 50 écoles portent aujourd’hui son nom.
Marie-Madeleine FOURCADE
En 1941, ils sont déjà plusieurs centaines, ramifiés en zone occupée autant qu’en zone Sud, disposant de six émetteurs qui officient sur tout le territoire. Mais les Allemands réussissent à arrêter et à retourner plusieurs agents, dont la Marseillaise Mathilde Carré, surnommée « la Chatte », manipulée par Karl Bömelburg, un des chefs du SD et dont les dénonciations aboutiront à de multiples arrestations. Une première fois, le réseau est décimé par la police de Vichy et la Gestapo. Loustaunau-Lacau est arrêté.
Elle succéda alors comme chef du réseau de résistance de droite Alliance à son fondateur Georges Loustaunau-Lacau, après l'arrestation de celui-ci en 1941. Elle est la seule femme à avoir dirigé un grand réseau de résistance en France, et l’une des rares en Europe avec la Belge Andrée De Jongh.
Elle sera finalement arrêtée avec son état-major, le 10 novembre 1942 (malgré qu’elle ait réussit à échapper à de nombreuses arrestations).
Heureusement pour elle, elle réussira à s’évader avec ses compagnons, et à rejoindre Londres, d’où elle dirigeait le réseau sous le pseudonyme d "Hérisson", jusqu’à la capitulation allemande.
C’est ainsi qu’elle a réalisé un travail absolument ahurissant, tout au long de sa vie.
En Provence, elle participera à l’intégration d’Alliance dans l’Organisation du Bureau Central de Renseignements et d’Action (le BCRA).
Elle sera de nouveau arrêtée à Aix, par la Gestapo, puis incarcérée mais réussira à nouveau à s’échapper, en passant entre les barreaux de la fenêtre de sa prison, grâce à sa minceur.
Elle prendra ensuite, le nom de Fourcade en 1947, après son remariage et c’est sous ce nom qu’elle écrira ses souvenirs.
ANNEXE 7 : Des vidéos intéressantes dont de nombreuses que nous avons réalisées dans le cadre du CNRD (interviews, reportages etc.) que l'Inspection Académique (Madame Sabine MAZZA, chef de bureau) nous a autorisées à insérer dans les annexes de notre site internet
Des Hommes qui refusent la défaite
Vidéo concernant le drapeau sous le régime de Vichy, dirigé par Pétain :
Des exemples de résistants dont des Marseillais
Vidéo de l'ancien siège de la Gestapo à Marseille, situé au 425 rue Paradis :
Des résistants dans un quartier de Marseille, celui de Sainte-Anne
Interview de Jacques PILLE, résistant et déporté :
Voici l'interview réalisée chez Madame Gabrielle GONDOLO :
La Croix de Lorraine, symbole de la Résistance et de la France Libre
Voici une vidéo expliquant pourquoi la Croix de Lorraine est le symbole de la Résistance et de la France Libre :
Un monument représentant la Croix de Lorraine a également été édifié à Colombey-les-Deux-Églises, par les architectes Michel MOSSER et Marc NEBINGER :
Voici le discours que Churchill a tenu le 21 octobre 1940 :
Hommages rendus à nos résistants
Voici une vidéo de l'inauguration :
Commémorations de la Libération
Voici une vidéo de la commémoration de la Libération de Rians (83560) datant du 19 août 2019 :
Reconstitution des années 40
Voici quelques liens qui reconstituent la mode des années 1940 (cliquez sur les liens suivants pour accéder aux pages) :
Mode des femmes :
https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=2596775103912161&id=100007390900850&extid=AWImQFq383k3b3q9&d=null&vh=i (lien de la publication Facebook)
Mode des hommes :
https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=1151110611905087&id=100010184764497 (lien de la publication Facebook)
Sur le chemin des résistants
Nous avons pris une vidéo pendant le témoignage de Monsieur Marcel THOMAZEAU, résistant et déporté :
Vidéo de présentation d’armes utilisées par les Résistants de Roland MAUREL :
Vidéo de présentation d’armes utilisées par les Résistants au Musée de Peyrolles-en-Provence de Roland MAUREL :
Voici une vidéo de la visite du musée 3M :
Voici une autre vidéo, qui est un montage photo que nous avons créé, présentant le Musée 3M de Claude TIANO en photo :
Vidéo de présentation d’armes utilisées par les Maquisards de Claude TIANO :
Voici le témoignage de la famille ATHENOUX :
Voici la vidéo faite par nous-même afin de vous présenter cette ancienne bergerie du Logis d’Anne.
Nous avons trouvé deux vidéos concernant Daniel CORDIER sur YouTube, nous vous invitons à les regarder ci-dessous :
Voici une vidéo dans laquelle Monsieur Hubert Germain parle de cette période :
https://youtu.be/jYvuNktKjQU
Actualités
Voici la vidéo de cette visite diplomatique ainsi que l'entretien qu'ont eu Monsieur Emmanuel MACRON et Monsieur Hubert GERMAIN :